Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/140

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Français, même ceux qui par leurs principes et leur position sont dans le cas de bien seconder de leurs lumières celles que peut avoir le Gt. Ce chef de parti n’est pas resté ici six semaines[1], travaillant de cette manière avec les ministres, sans des raisons bien importantes et bien extraordinaires, d’autant mieux que nous avons quelques détails de France qui nous en rend son départ presque indéfinissable. Le cœur rempli de tristesse et les idées toutes bouleversées, je fus chés notre ami où je trouvai un homme marquant qui a fait profession de lui nuire jusqu’à ce jour et qui lui faisait les plus basses protestations d’amitié, qui enfin jouait le rôle d’un plat personnage. Notre ami me prit à part et voilà ce qu’il me dit : Ce que je vous ait dit ce matin vous a fait de la peine, ce que vous a dit le V., l’a augmentée, et ce que j’ai à vous dire ; vous fera encore davantage, si vous vouliés à quelque prix que ce fut remplir vos projets, mais vous rassurera et vous rendra heureux, si vous préférés le bien de votre Roy et de la France aux avantages et â la Gloire que vous auriés pu acquérir en partant avec M. de Puissaie, duquel vous fussiés devenu le bras droit par les grands moyens que vous aviés de le seconder, mais n’y pensés plus pour ce moment. M. de P. n’a pu ni dû enmener[sic] personne sans exception. Il repart content et nous devons l’être. Vous êtes le seul individu

  1. Cette indication ne permet guère de croire que la lettre soit de la fin de décembre, comme le dit l’éditeur. Puisaye s’est embarqué pour Londres, le 23 septembre. Les six semaines comptées ici, obligent à placer la date de la lettre vers la mi-novembre.