Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

auquel je parlerai avec cette franchise, sans en excepter l’évêque, etc. Mais nous en sommes ensemble au point de ne nous rien cacher. Je sais que vous êtes susceptible de garder un secret, je vous parle comme à un ami dont je connais la loyauté et les sacrifices. Je sais tout parce qu’on n’a pu rien faire sans moi, mais tout est fini, tout est arrangé, en un mot je vous donne ma parole que le Roy et la France sont sauvés. Voyés si vous pouvés encore vous permettre des regrets ; toutes les mesures sont bien prises. Je ne peux vous en dire davantage, mais vos démarches maintenant sont inutiles et je vous engage, en ami, à rejoindre au plus tôt votre régiment ; c’est là que vous remplirés maintenant votre véritable but. Il est des choses si extraordinaires dans les révolutions qu’on peut s’attendre à tout, on ne pouvait s’attendre à ce qui arrive. C’est un coup du Ciel, mais le Roy et la France seront sauvés et nous devons être heureux. Ne me questionés pas, ne cherchés pas à pénétrer plus loin, cela serait inutile ; je vous en ai même dit plus que je ne devais et depuis M. Pitt jusqu’à moi, il n’y a maintenant personne qui en sache davantage que vous et je vous en demande le plus profond secret. Partés et peut-être bientôt, vous ferai-je rappeler par le Gt. pour une mission qui vous sera agréable et que vous êtes dans le cas de bien remplir. Si, comme je l’espère, cela dépend de moi, vous pouvés y compter.

» Je n’ai pu obtenir plus de détails, mais tout cela me jette dans un grand embarras, ne pouvant lui confier nos projets particuliers, je ne sai[sic] plus ce que je fois faire. Je ne peux croire que notre ami veuille