Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/157

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devenaient auxiliaires de son armée. La tentative de les soustraire à son commandement eut certainement pour cause la nouvelle, qui parvint à ce moment, d’un événement qui venait de se produire à Paris.

Cet événement, qui normalement, ne devait avoir aucune influence fâcheuse sur les dispositions du gouvernement anglais, ni sur celles des royalistes de France, fut, par le fait, le signal et la cause de la division qui entraîna l’avortement de l’entreprise.

Le 8 juin, l’enfant prisonnier était mort au Temple.

La nouvelle en avait été immédiatement portée au Comité de salut public, par les gardiens de la prison, qui avaient reçu l’ordre de la tenir secrète jusqu’au lendemain. Et le 9 juin (21 prairial), Sevestre avait annoncé, au nom du Comité, à la Convention, la mort du fils de Louis Capet. Cette notification était faite dans des termes singuliers, avec des détails et des affirmations absolument contraires à la vérité. Quatre jours après, le 26 prairial, le Moniteur avait annoncé, en quelques lignes, que le corps du fils de Louis Capet avait été inhumé au cimetière Sainte-Marguerite.

Cet enfant était-il réellement le fils de Louis XVI, le jeune roi Louis XVII, au nom duquel se battaient les royalistes ? Ou était-ce un enfant substitué à la place du jeune Roi sauvé ?

La question aujourd’hui ne fait plus de doute pour qui a pris la peine d’étudier sans parti pris les faits. Mais, ainsi qu’il a été dit plus haut, elle ne sera pas discutée ici.

Ce qui est incontestable, et ce qu’il n’est pas possible de passer sous silence, parce que là se trouve