Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/18

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sur les promesses de clémence qu’il chargea d’autres de ne point respecter. Parallèlement à l’incohérence de l’expédition venue d’Angleterre, une autre incohérence est digne de remarque : celle de ce commandant en chef agissant tardivement, — on pourrait presque dire à contre-cœur, — et sitôt le succès assuré, s’enfuyant du terrain de sa victoire pour laisser aux commissaires de la Convention la responsabilité de la répression qui s’impose.

L’affaire terminée à sept heures du matin, Hoche, brusquement, rentre au fort Penthièvre, s’empresse de le quitter pour gagner Auray où il rédige son rapport ; et d’autres que lui racontèrent, sans recevoir de démentis, combien, à l’extrémité de la défaite, sur un rocher, il avait familièrement conversé avec Sombreuil.

Où trouver, dans la nuit de l’histoire, le fanal qui, pareil au phare de Belle-Isle, allumé là-bas dès le crépuscule, et guidant les plus humbles barques sur l’inconnu des ténèbres et des flots ; où trouver le fanal qui dirigera le chercheur parmi les obscurités des diplomaties, des complicités, des illusions et des désenchantements qui créèrent et détruisirent les efforts des émigrés descendus à Carnac et non pas à Quiberon. Que s’est-il passé entre cet espoir et cette tombe ?

Un passant fort excédé de l’exercice de la critique et de la littérature et renonçant à trouver quelque secours intellectuel dans une bibliothèque publique d’où il se retirait écœuré par l’esprit de système et d’entretien d’ignorance officielle qu’il surprenait autour de lui ; un