Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/17

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rencontrer d’ennemis, admirera à son aise la splendeur des perspectives de l’Océan. Humbert passant par Kerostin, Saint-Pierre, Ker-David et Rohu, suit la baie où il rencontre de la résistance et des balles.

À l’est, le long de cette falaise, se massent des émigrés. Naturellement en désordre par suite des erreurs du commandement, incertains du but à atteindre et de l’autorité à obéir, mourant à l’aveuglette, ils essaient seulement de garder leurs communications avec la mer, où là-bas, les frégates anglaises les attendent.

Ils reculent par échelons. De Saint-Julien enlevé, ils gagnent Port-Haliguen, se réfugient en troupeau vers le Fort-Neuf qui de fort n’a que le nom, et de canons que des embrasures du côté de la mer.

Hoche s’avance, tenant le milieu de la presqu’île avec des grenadiers ne tiraillant guère que pour démonter quelques canons faisant feu, par hasard, sur une butte, au-dessus de Kerboulevin. Il arrive sans difficulté, ici, où nous sommes, au pied de la colline où se dresse actuellement un sémaphore, la contourne, passe entre Saint-Julien et Kermorvan, se défile dans le lit d’un ruisseau qui, dans ce temps-là, coulait sous des saules entre Roch-Priol et Port-Haliguen, met ses soldats à l’abri dans ce fossé, et montant sur le plateau, va rejoindre Humbert le vrai vainqueur de la déroute qui tient le Fort-Neuf et Sombreuil. Avec Sombreuil, Hoche parlemente.

On a éperdument discuté sur la nature des propos tenus par le général surveillé par les conventionnels et