Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/236

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



CHAPITRE XIV

Attaque des lignes républicaines résolue contre l’avis de Puisaye. — Imprudence manifeste de cette attaque et chances évidentes de succès perdues par la précipitation. — Dispositions malhabiles. — Vauban chargé d’une diversion inexécutable ; échec de ce mouvement. — Surprise manquée. — Assaut donné sur le point le moins abordable. — Retraite ordonnée. — D’Hervilly blessé à mort. — Confusion dans les troupes royalistes ; défaite désastreuse. — Absence singulière de Hoche. — Résultats de la journée ; pertes considérables subies par les royalistes. — Examen de la situation. — Considérations sur la similitude de conduite expectative de la part de Hoche et de Puisaye.

Une attaque de vive force avait été résolue pour le 16, contre l’avis de Puisaye[1], qui faisait valoir des objections très raisonnables, principalement sur

  1. On a déjà constaté que les Mémoires de Puisaye sont trop souvent peu sincères. En voici un exemple curieux : Le fait de son opposition au plan de cette journée est établi, non seulement par les Mémoires de Vauban (qui n’avait aucun intérêt à attribuer à son chef le mérite d’observations justes, qu’il eût pu revendiquer), mais par des témoignages concordants qui ne permettent aucun doute. Puisaye cependant parle de ce plan comme de son œuvre personnelle. En général, on dirait que, comme un Napoléon au petit pied, il aima mieux assumer la responsabilité d’une faute commise par autrui, que d’avouer avoir subi une influence ou une contrainte.