Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/313

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» Considérant que l’existence prolongée des émigrés et de leurs complices sur le territoire français qu’ils ont souillé par leur présence et par leurs crimes, est un outrage fait à la loi ;

» Vu les lois des 9 octobre 1792 ; 18, 23 et 28 mars, 13 septembre 1794 ; 29 et 30 vendémiaire an III ; 25 brumaire an III, etc., auxquelles on pourrait ajouter toutes les lois relatives aux crimes et attentats contre la patrie, aux meurtres et assassinats, à la fabrication et distribution de faux assignats, puisqu’ils avaient apporté des tonnes de cette monnaie falsifiée ;

» Arrête ce qui suit, après avoir entendu le procureur syndic :

» 1° L’état-major de la 5e division de l’armée des côtes de Brest… est requis sous sa responsabilité, de faire exécuter de suite l’article 7 de la loi du 25 brumaire an III ;

» En conséquence, de nommer une Commission militaire qui sera chargée de juger les émigrés, etc.

» 2° Toute communication de l’extérieur avec les détenus[1]… sera sévèrement interdite.

» 3° Tous ceux des émigrés, chouans ou leurs complices, pris à Quiberon et qui ne seraient pas actuellement en détention, y seront à l’instant rétablis.

» 4° et 5° Réquisition aux chefs de corps et commandants de la force armée, à la municipalité et au district d’Auray, d’exercer jour et nuit une surveillance particulière sur les locaux de détention.


  1. Encore des points à un endroit qui serait peut-être intéressant.