Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/326

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qu’il n’y a eu, ni pu avoir de capitulation entre des républicains et des traîtres pris les armes à la main, cette Commission chancelait, hésitait à remplir avec fermeté la tâche qu’elle a acceptée, et risquait, par des délais hors de saison, de compromettre la tranquillité de ce pays, dont le plus grand nombre des habitants n’est que trop disposé à une insurrection en faveur des ennemis détenus à Auray. En conséquence, nous avons cru devoir casser la première Commission et en nommer une autre qui fût à la hauteur de ses fonctions et qui mît dans ses opérations, la célérité qu’exigent les circonstances et la notoriété du délit. Cette mesure m’a paru d’autant plus indispensable que la flotte anglaise menace toujours nos côtes, que les Chouans de l’intérieur continuent leurs brigandages et que les prisonniers, ainsi que leurs complices, sont, malgré toutes les précautions prises jusqu’à ce jour, instruits à la minute de tout ce qui peut intéresser les uns et les autres, et que le plus léger incident peut rendre au crime les ennemis de la République et faire tourner la plus brillante victoire à notre désavantage. C’est pour éviter tant de malheurs que nous nous sommes déterminé à prendre les deux arrêtés de ce jour.


» C.-A.-A. Blad. »

Ainsi le mouvement d’hésitation provoqué par un remords de loyauté, avait été taxé de faiblesse cou-