Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/332

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



CHAPITRE XX

Fonctionnement des Commissions. — La sévérité prescrite tempérée par l’indulgence des juges militaires. — Refus de siéger du commandant Douillard ; les commentaires de M. de Closmadeuc et de M. Chassin infirmés par une lettre authentique du général Lemoine. — L’opinion générale de l’armée sur la réalité de la capitulation prouvée par l’ensemble des documents. — Nouvelle intervention du Directoire départemental pour faire éluder l’obligation de lire les sentences au lieu de l’exécution ; soumission docile de Lemoine. — Faits de complaisance pour l’évasion de quelques condamnés. — Satisfaction donnée à la justice de la République. — Remords de Hoche.

La besogne, ainsi simplifiée, fut expédiée rapidement.

Les juges militaires, imparfaitement dégagés sans doute des scrupules que les représentants prescrivaient si crânement, laissèrent bien voir par instants quelque dégoût de la tâche qui leur était imposée et quelque faiblesse dans son accomplissement.


« C’est un fait positif, — constate un écrivain royaliste, — que les juges effrayés, cachaient soigneusement sous des dehors sévères, la pitié qu’ils ressentaient au fond du cœur pour tant de nobles infortu-