Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Tallien et Hoche, est un argument contre le fait de la capitulation, ou plutôt, — car le terme d’argument serait trop fort, — un prétexte à ergoter sur le fait de la capitulation. À défaut de meilleurs moyens de discussion, on a relevé dans la lettre ces mots : « J’en vins à une capitulation… et le cri général de l’armée m’a répondu que tout ce qui était émigré serait prisonnier de guerre et épargné comme les autres : j’en suis seul excepté. » Et l’on s’est triomphalement écrié : Vous voyez bien ; Sombreuil ne se réclame dans sa lettre, que du cri général de l’armée. Et l’on a essayé de faire prévaloir ce plus ou moins authentique témoignage de Sombreuil contre un autre témoignage de Sombreuil, constaté par tout le monde et en particulier par Rouget de Lisle et répété avec serment devant le conseil de guerre et devant le peloton d’exécution.

L’argument est misérable, et en vérité, cela ne valait pas un faux.

Mais ce qui en valait un, c’était de jeter le discrédit et l’ignominie sur un homme dont l’influence avait fait échec aux plans du comte de Provence. Cette dernière perfidie apparaît comme le complément logique et le couronnement indiqué de toutes les perfidies dont la fameuse agence de Paris est définitivement convaincue devant l’Histoire.