Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/400

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

» Veuillez vous rappeler, dans les dispositions que vous fixerez, que la discrétion la plus exclusive est nécessaire pour l’entretien que je vous demande et que son résultat peut être de la plus grande importance au bonheur de notre commune patrie.


» Pour copie conforme,
» Le Général Hoche. »

Réponse de Hoche.

« 27 fructidor, 4e année républicaine.

» Quels que soient, Monsieur, les motifs de la demande que vous me faites par votre lettre du 18 août, que je ne cherche pas à pénétrer, je me serais empressé de vous envoyer les passeports qui vous sont nécessaires pour parvenir jusqu’aux lieux où je me trouve, si je n’étais assuré par les lettres que vous adressâtes, le 2 août dernier, au vicomte de Chambray, maintenant dans les prisons de Caen, que vous n’habitez pas la France et que mes passeports vous sont absolument inutiles pour quitter Southampton.

» Il n’est si grand intérêt, Monsieur, qu’on ne puisse traiter par écrit. Bien que je ne vois pas comment vous pouvez être utile à la République, ni comment, avec des sentiments si diamétralement opposés, nous pourrions jamais concourir ensemble au retour de l’ordre intérieur, j’aurais été satisfait de pouvoir vous convaincre de vive voix de l’inutilité de vos efforts pour rallumer la guerre. Votre éloignement ne le permet pas. Veuillez donc me faire connaître par écrit quels sont vos projets et croire que je les seconderai