Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/405

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quelle je vous ai vu répandre tant de larmes, pouvait être témoin de tout ce qui se passe ! Mon ami, elle vous voit ; son nom a parlé à votre cœur, et vous désirez de vous montrer digne d’elle.

» Je suis autorisé à vous garantir toutes les conditions que vous jugerez nécessaires pour replacer votre Roi sur le trône de son malheureux père. Je mettrai sous vos yeux des preuves non équivoques de la confiance sans bornes dont m’honorent les parties intéressées ; et les moyens immenses que j’ai entre les mains seront à votre disposition. C’est vous en dire assez. Je ne vous parle pas des honneurs qui vous sont assurés, encore moins de la fortune. Ce moyen n’est fait ni pour vous, ni pour moi ; mais les grades, l’or, les dignités, etc., etc., vous les distribuerez à ceux qui serviront leur pays et leur Roi, et l’Europe entière sera votre garantie.

» Mon ami, faites une chose digne de nous deux. Livrez-vous à moi, je me livrerai à vous. Faites-moi dire que vous consentez à me voir : j’irai seul et sans armes, au lieu que vous ou moi aurons indiqué. J’ai tous les moyens d’assurer le secret. Hélas ! j’en ai plus que vous, dans ce malheureux pays dont les usurpateurs vous commandent de tyranniser les vertueux habitants.

» Un seul mot et le baron de Cormatin, Maréchal de camp, se rendra auprès de vous. Une absence de près d’un mois encore, ne me permet pas de vous voir aussitôt. Comptez sur la loyauté de cet officier. Tout ce qu’il vous dira, je le confirme d’avance. Préparez les choses avec lui. J’agirai en conséquence du compte qu’il me rendra, et j’agirai efficacement. Comptez sur