Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/411

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drapeaux de la Religion et du Roi, et voulant assurer, tant à ceux qui feront triompher une si belle cause qu’aux pères, mères, femmes et enfants de ceux qu’une mort glorieuse ou des blessures empêcheraient de subvenir à leurs besoins, des moyens de subsister, indépendants de tous les événements qui pourraient survenir.

» Considérant que la création d’un papier-monnaie légitimement émis, et dont le remboursement soit assuré, est le plus sûr moyen d’y parvenir ;

» Qu’au Souverain légitime seul appartient de mettre une telle monnaie en circulation ; que durant la minorité du Roi, l’exercice de la souveraineté est entre les mains des Princes français, dont il a reçu l’autorisation ;

» Que néanmoins, dans la crise terrible qui agite la France, la confiance des peuples étant trompée ou forcée, un papier-monnaie qui ne porterait pas tous les signes apparents d’une ressemblance parfaite avec celui que les rebelles répandent avec tant de profusion pour soudoyer des crimes, envahir des propriétés et prolonger la durée de leur usurpation, n’atteindrait pas le but qu’il se propose et exposerait les fidèles sujets du Roi, qui s’empresseraient de le recevoir, à de nouvelles vexations, à de nouveaux supplices ;


   » Arrête :


Article premier

» Il sera établi une manufacture d’assignats, en tout semblables à ceux qui ont été émis, ou qui le