Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/417

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composée de troupes françaises, qui a été débarquée sous vos yeux, pour se joindre aux royalistes, avec des munitions de toute espèce, la victoire récente qui a presque achevé la destruction des forces navales républicaines, dont les débris sont bloqués dans la rade de Lorient, par des forces très supérieures, toutes ces considérations doivent vous porter à ne pas prolonger les calamités de la guerre dans votre isle.

» Ne craignez pas, Monsieur, que Belle-Isle soit soumis à une puissance étrangère, Belle-Isle ne doit se rendre qu’à son souverain légitime, Belle-Isle ne doit recevoir que des troupes françaises et être principalement sous la garde de ses habitants ; et mon Roi, dans sa générosité sans bornes, leur assure les moyens de subsistance en son pouvoir et leur assurera sa protection.

» Vous pouvez compter, Monsieur, sur toute récompense de la part de votre Roi et du mien, ainsi que les officiers et les troupes sous vos ordres et les habitants loyaux qui se détermineront à reconnaître l’autorité royale.

» J’ai à mon bord, deux commissaires français qui sont munis des pouvoirs du commandant en chef de l’armée des royalistes, pour traiter, de concert avec moi, tout ce qui peut être relatif, tant au bien général de votre ville qu’aux intérêts des particuliers, et je suis autorisé à vous annoncer que le commandant en chef des forces navales ratifiera tous les articles qui pourront être réglés entre nous.

» La personne que vous jugerez à propos de m’envoyer, sera reçue avec tous les égards possibles et j’ai lieu d’attendre que vous voudrez bien faire recevoir