Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/423

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» 3° À permettre à ceux qui le désirent, le retour dans leurs familles et qui cherchent la tranquillité qu’ils y trouveront ;

» 4° À récompenser largement ceux dont l’influence sera encore un bienfait pour leur pays.

» Réfléchissez bien à ces avantages, Monsieur, et soyez persuadé que vous en serez privé par une plus longue résistance. Aidez-moi dans mon désir ardent de contribuer au bonheur des habitants de l’île où vous commandez. J’ai donné ordre à M. Buller de ne pas accepter de vous une réponse à cette lettre, parce que je désire que l’officier que vous enverrez reçoive la même considération qu’a reçu mon premier lieutenant.

» J’ai l’honneur, Monsieur, … »




N° 12

Lettre donnée par Puisaye comme ayant été écrite par lui à Louis XVIII.

Pour ne pas revenir sur cet objet, je copierai la lettre que j’eus l’honneur d’adresser au Roi par le courrier suivant[1].

  1. « Cette lettre a eu le même sort que toutes les autres ; elle n’est pas parvenue à Sa Majesté et il ne serait pas en mon pouvoir de la faire connaître si M. Windham n’avait pas eu la bonté de m’en remettre une copie que je lui adressai par la même occasion. » (Note de Puisaye.)
    Cette lettre ne porte pas de date ; Puisaye y supplée par des indications intentionnellement vagues : « le courrier suivant, — la même occasion. » Il est bien évident qu’elle ne fut pas envoyée à l’occasion de la messe du 28 juin, et n’est pas celle que le duc d’Harcourt déclare avoir reçue, portant cette date du 28. D’après le texte donné, on pourrait tout au plus supposer qu’elle fut envoyée après que Sombreuil eut apporté les dépêches en conséquence desquelles on se décide à mettre en avant le nom de Louis XVIII ; — ainsi s’expliquerait l’expression : « le courrier suivant » ; c’est-à-dire le courrier qui suivit celui du 28 juin. Dans tous les cas, il en résulte une preuve nouvelle que Louis XVIII ne fut pas proclamé au moment du débarquement.