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CHAPITRE V

La question des clauses secrètes. — Le manifeste de Cormatin. — Nécessité morale des clauses secrètes. — Les historiens qui en nient l’existence : Thiers ; de La Sicotière. — Comment cette opinion s’est formée. — Les habiletés d’Eckart ; ses aveux involontaires. — Les variations de Beauchamp. — Témoignages de contemporains : Henriot, Boursault, Barère, Boissy d’Anglas, Chateaubriand. — Documents officiels ou publics : lettre de Sieyès au général Beaufort ; lettre du Comité de salut public à Guezno ; déclarations de Cormatin devant ses juges. — Explications embarrassées de Roux (de la Marne) à la tribune de la Convention. — Intervention de Tallien pour étouffer la question. — L’opinion de Napoléon. — La lettre de Charette au Régent de France.

On a vu que Cormatin était venu à Nantes dans l’intention de prendre part aux négociations. En faisant cette démarche, il agissait sans l’aveu de son chef direct, Puisaye, et dans un sens contraire à la ligne de conduite adoptée de concert entre celui-ci et le chef royaliste de la Normandie, Frotté. Tout semble indiquer d’ailleurs qu’il ignorait les raisons de leur abstention et qu’il s’était laissé entraîner, soit par des conseils venant des émissaires du comte de Provence, soit par des avances venant des délégués conventionnels.