Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/143

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peuvent y réfléchir profondément, ils ne manqueront pas d’en voir bientôt les effets.

(3) Fo-houeï-tseu (Edit. B) : L’homme doit rester calme et tranquille ; il ne doit pas imiter le vent fougueux ni la pluie impétueuse, qui, à cause de leur violence même, ne peuvent durer longtemps. Voyez la fin de la note 1.


(4) Suivant Ho-chang-kong, il faut entendre ici, non la durée du ciel et de la terre, mais la durée des choses qu’ils produisent. Le ciel et la terre sont doués d’une vertu divine. Cependant, lorsqu’ils se sont unis ensemble pour produire un vent rapide et une pluie violente, ils ne peuvent les faire durer toute la matinée ou tout le jour. A plus forte raison l’homme ne pourra-t-il subsister longtemps, s’il se livre à des actes violents et désordonnés. E : les mots 不能久 « ne pas durer longtemps » correspondent aux mots précédents : « ne pas durer toute une matinée, ne pas durer tout un jour. »

Ibid. Le vent rapide et la pluie violente sont ici le symbole de la force, de la violence, de l’activité (que blâme Lao-tseu). Ce commentateur paraît penser qu’il s’agit ici du peu de durée qu’auraient le ciel et la terre, s’ils venaient à perdre leur assiette. Dans cette hypothèse, Lao-tseu supposerait qu’ils sont dans un repos absolu, et que ce repos est le gage de leur durée. On lit dans le chapitre ii, 2e partie : Si la terre n’était pas en repos, elle se briserait.


(5) E : Celui qui est vide, calme, silencieux, non-agissant, est celui qui se livre à la pratique du Tao.


(6) E : Il subsiste longtemps comme le Tao.


(7) Le texte chinois des lignes 8 à 10 (n° 41 à 74 incl.) me paraît presque inexplicable, sous le rapport de la syntaxe et des acceptions reçues. Les mots te-tche 徳者 et chi-tche 失者 se prêtent difficilement à signifier celui qui se livre à la vertu, celui qui se livre