Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De là vient que, jusqu’à la fin de sa vie, le saint homme ne s’estime pas grand  (8).

C’est pourquoi il peut accomplir de grandes choses.


NOTES.


(1) E : Le mot fan (littéral. « flotter » ) veut dire ici que le Tao coule (s’étend) partout sans être arrêté par aucun obstacle.

Le commentateur C a pris de même le mot fan dans le sens de fan-lan 汎泛 « inundare. » Le Tao déborde partout, il n’y a pas de lieu où il n’arrive. B : Il coule partout, dans le ciel et la terre et dans le sein des dix mille êtres ; il est à droite, il est à gauche ; il n’a point de corps, point de nom déterminés.


(2) E : Cette expression veut dire que rien ne lui est impossible.


(3) E : Toutes les fois que les créatures commencent à naître, elles ont nécessairement besoin de l’assistance du Tao pour arriver à la vie. Le Tao leur fournit tout ce qu’elles lui demandent et ne les repousse jamais.


(4) E : Lorsque les créatures sont nées et formées, c’est au Tao qu’appartient le mérite de les avoir produites et nourries.

Lorsqu’enfin elles sont parvenues à leur entier développement, le Tao ne s’attache pas au mérite qui en découle, et ne les regarde pas comme son bien (littéral. « ne les nomme pas son avoir » ).


(5) E : Dans l’origine, il leur a donné la vie, et à la fin il les conduit à leur entier développement ; on peut dire qu’il aime et nourrit de la manière la plus parfaite tous les êtres de l’univers. Cependant, quoiqu’il comble les êtres de ses bienfaits, jamais il ne se regarde comme leur maître. En général, lorsqu’un homme s’est livré à un travail, il ne manque pas de se fatiguer. Qui pourrait, comme le