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MÉCANIQUE CÉLESTE.

Si l’on étend l’intégrale à la courbe entière décrite par le mobile, et si l’on suppose les points extrêmes de cette courbe invariables, on aura c’est-à-dire que, de toutes les courbes suivant lesquelles le mobile assujetti aux forces peut parvenir d’un point donné à un autre point donné, il décrira celle dans laquelle la variation de l’intégrale est nulle, et dans laquelle, par conséquent, cette intégrale est un minimum.

Si le point se meut dans une surface courbe, sans être sollicité par aucune force, sa vitesse est alors constante, et l’intégrale devient ainsi la courbe décrite par le mobile est, dans ce cas, la plus courte que l’on puisse tracer sur la surface, du point de départ au point d’arrivée.

9. Déterminons la pression qu’un point, mû dans une surface, exerce contre elle. Au lieu d’éliminer de l’équation () du n° 7 une des variations au moyen de l’équation à la surface, on peut, par le n° 3, ajouter à cette équation l’équation différentielle de la surface, multipliée par une indéterminée et considérer ensuite les trois variations comme indépendantes. Soit donc l’équation de la surface ; on ajoutera à l’équation () le terme , et la pression que le point exerce contre la surface sera, par le n° 3, égale à

Supposons d’abord que le point ne soit sollicité par aucune force, sa vitesse sera constante ; si l’on observe ensuite que l’élément du temps étant supposé constant, l’élément de la courbe décrite le sera pareillement, et l’équation () augmentée du terme donnera les trois suivantes

d’où l’on tire