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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 12.djvu/389

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peut être transformée dans la suivante :

En résolvant cette équation, on trouve

Ainsi, en supposant on aura

il y a donc alors du désavantage à parier un contre un que gagnera la partie dans coups ; mais il y a de l’avantage à parier qu’il la gagnera dans coups.

V.

Considérons deux urnes et renfermant chacune le même nombre de boules ; et supposons que, dans le nombre total de boules, il y en ait autant de blanches que de noires. Concevons que l’on tire en même temps une boule de chaque urne, et qu’en suite on mette dans une urne la boule extraite de l’autre. Supposons que l’on répète cette opération un nombre quelconque de fois, en agitant à chaque fois les urnes pour en bien mêler les boules ; et cherchons la probabilité qu’après ce nombre d’opérations il y aura boules blanches dans l’urne

Soit cette probabilité ; est le nombre des combinaisons possibles dans opérations, car, à chaque opération, les boules de l’urne peuvent se combiner avec chacune des boules de l’urne ce qui produit combinaisons ; est donc le nombre des combinaisons dans lesquelles il peut y avoir boules blanches dans l’urne après ces opérations. Maintenant il peut arriver que l’opération ième fasse sortir une boule blanche de l’urne et y fasse rentrer une boule blanche : le nombre des cas dans lesquels cela peut arriver est le produit de par le nombre des boules blanches de l’urne et par le nombre des boules blanches qui doivent