Les géomètres ont, jusqu’à présent, considéré la Terre comme un sphéroïde formé de couches de densités quelconques et recouvert en entier d’un fluide en équilibre. Ils ont donné les expressions de la figure de ce fluide et de la pesanteur à sa surface, mais ces expressions, quoique fort étendues, ne représentent pas exactement la nature. L’Océan laisse à découvert une partie du sphéroïde terrestre, ce qui doit altérer les résultats obtenus dans l’hypothèse d’une inondation générale et donner naissance à de nouveaux résultats. À la vérité, la recherche de sa figure présente alors plus de difficultés, mais les progrès de l’analyse, surtout dans cette partie, donnent le moyen de les vaincre et de considérer les continents et les mers tels que l’observation nous les présente ; c’est l’objet de l’analvsc suivante, dont voici les principales conséquences.
La Terre étant un sphéroïde peu différent d’une sphère et recouvert en partie par la mer, la surface de ce fluide, supposé en équilibre et fort peu dense, est du même ordre que celle du sphéroïde. Ainsi cette surface est elliptique lorsque le sphéroïde terrestre est un ellipsoïde, mais son aplatissement n’est pas le même que celui du sphéroïde. Généralement les deux surfaces, quoique du même ordre, ne
- ↑ Lu à l’Académie des Sciences, le 4 août 1818.