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Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/310

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tive à ce fluide ; on a donc, quelles que soient la pression et la température

Le rapport des densités des deux fluides reste donc toujours le même, ce qui est la loi de M. Gay-Lussac.

Enfin les équations (A) donnent

sont les pressions que chaque gaz exercerait contre les parois du litre, s’il était seul dans cet espace ; en nommant donc ces pressions, on aura

ce qui est la troisième loi des fluides élastiques.

Dans l’analyse exposée (p. 339 et suiv. de la Connaissance des Temps de 1824) j’ai omis l’action des molécules inférieures au plan horizontal que j’y considère, sur le calorique des molécules supérieures à ce plan, ce qui m’a conduit à une expression incomplète de la pression En rétablissant cette action, on voit que l’on ne peut alors satisfaire aux trois lois générales des fluides élastiques ; ce qui prouve que l’attraction de chaque molécule d’un gaz sur les autres molécules et sur leur calorique est insensible, et ce qui dispense de toute hypothèse sur la loi d’attraction des molécules des gaz par la chaleur. Mais alors, pour satisfaire à l’ensemble des phénomènes que les gaz nous présentent, il faut considérer le calorique de chacune de leurs molécules dans deux états différents. Dans le premier état, il est libre, et c’est ce que nous avons désigné par Dans le second état, il est combiné et n’exerce alors aucune force révulsive et attractive sensible ; mais il se développe dans le passage de l’état gazeux à l’état liquide, et même dans la variation de densité des gaz. En le désignant par la chaleur absolue de la molécule sera