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le flux et reflux lunaire atmosphérique.

Connaissance des Temps pour l’an 1830 ; 1827.
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J’ai donné à la fin du Livre XIII de mon Traité de Mécanique céleste[1] la théorie du flux et reflux lunaire atmosphérique. J’ai conclu les éléments de ce phénomène d’une longue suite d’observations du baromètre, faites à l’Observatoire royal pendant sept années consécutives, chaque jour à du matin, à midi, et le soir à et à L’ensemble de ces observations, réduites par M. Bouvard à zéro de température, a donné de millimètre pour l’étendue entière du flux lunaire, depuis son maximum jusqu’à son minimum, et sexagésimales pour l’heure de son maximum du soir, le jour de la syzygie. Mais j’ai reconnu par le calcul des probabilités que cette heure, et l’existence même du phénomène sensible à Paris, n’ont qu’un faible degré de probabilité. Le système d’observations, suivi à l’Observatoire royal, déjà adopté dans quelques autres Observatoires, et que l’on doit désirer de voir répandu généralement, est dû à M. Ramond, qui l’a employé dans les nombreuses observations qu’il a faites à Clermont, chef-lieu du département du Puy-de-Dôme. Il l’a exposé, ainsi que les résultats qu’il en a déduits sur la variation diurne du baromètre, dans plusieurs Mémoires lus à l’Institut, et qui peuvent être regardés comme une des choses les plus intéressantes que l’on ait faites en Météorologie.

  1. Œuvres de Laplace, T. V, p. 262.