Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 13.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur la
dépression du mercure dans un tube de baromètre
due à sa capillarité.

Connaissance des Temps pour l’an 1812 ; juillet 1810.
Séparateur

Il est nécessaire de connaifrc cette dépression pour rendre les baromètres comparables. On trouve pour cet objet, dans les Transactions philosophiques de 1776, une Table de correction que M. Charles Cavendish a formée par l’expérience. À cette époque, la théorie de l’action capillaire n’était pas connue, mais cette théorie ayant été depuis découverte et ramenée au principe fondamental des affinités chimiques, celui d’une action mutuelle des molécules de la matière, décroissante avec une extrême rapidité, de manière à devenir insensible aux plus petites distances perceptibles, il convient de fonder sur ce principe la Table des dépressions du mercure, et de n’emprunter de l’observation que les données indispensables, comme on le fait en Astronomie. On a ainsi l’avantage d’obtenir ces données avec toute la précision possible, en comparant l’ensemble des phénomènes qui en dépendent aux résultats de la théorie, et l’on évite les petites irrégularités qu’introduisent dans une Table formée par l’expérience les erreurs des observations. Ici, les données sont l’angle que la surface du mercure fait avec les parois du tube au contact, et la dépression du mercure au-dessous du niveau, dans un tube de verre très étroit. La dessiccation plus ou moins parfaite des tubes peut influer sur ces données. On sait que leur surface intérieure est tapissée d’une couche aqueuse