Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/127

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de gravité de la Terre,

étant une fonction de  ; on a de plus

l’équation (2) du no 29 donnera donc, à la surface,

(1)

Cette équation renferme la loi qui doit exister, pour l’équilibre, entre les densités des couches du sphéroïde et leurs ellipticités ; car, le rayon d’une couche étant si l’on suppose, comme cela est permis, ce rayon devient et alors est l’ellipticité de la couche.

À la surface du sphéroïde, le rayon est d’où l’on voit que les diminutions des rayons, en allant de l’équateur aux pôles, sont proportionnelles à et par conséquent au carré du sinus de la latitude.

L’accroissement des degrés du méridien, de l’équateur aux pôles, est, par le numéro précédent, égal à étant le degré de l’équateur ; il est donc encore proportionnel au carré du sinus de la latitude.

L’équation (1) nous montre que, les densités étant supposées diminuer du centre à la surface, l’ellipticité du sphéroïde est moindre que dans le cas de l’homogénéité, à moins que les ellipticités n’aillent en augmentant, de la surface au centre, dans un plus grand rapport que la raison inverse du carré des distances à ce centre. En effet, si l’on suppose on aura

Si les ellipticités croissent dans un moindre rapport que aug