Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/218

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donc ainsi, d’une manière fort approchée, les oscillations de la mer, dans le cas où sa profondeur est partout la même.

6. La valeur de du no 3 est très-grande dans les oscillations de la première espèce, à cause du diviseur qui affecte plusieurs de ses termes. Si l’on développe la partie

de l’action de la Lune, qui produit les oscillations de la première espèce, en sinus et cosinus d’angles croissants proportionnellement au temps ; que l’on désigne par un terme quelconque de ce développement ; sera multiplié par la tangente de l’inclinaison de l’orbe lunaire à l’écliptique, dans le terme où sera le moyen mouvement des nœuds de l’orbite lunaire ; mais, à raison de la petitesse de ce terme sera très-considérable et le plus grand de tous ceux qui entrent dans l’expression de

Nous devons cependant faire ici une observation importante. Les résistances que les eaux de la mer éprouvent doivent considérablement diminuer les oscillations de cette espèce et leur laisser très-peu d’étendue. Pour le faire voir, supposons la résistance proportionnelle à la vitesse, et nommons ϐ le coefficient de cette résistance. Les deux équations dans lesquelles se partage l’équation (2) du no 1 seront alors

car il est clair que la résistance doit ajouter aux deux premiers membres de ces équations les termes et  : l’équation (1) du no 1 subsistera toujours.

Nous ne considérerons ici que les termes dépendants de l’angle