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Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/107

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doit s’en tenir à la recherche du pourquoi, c’est là son rôle exact, c’est de là qu’il tire, comme nous allons le voir, sa raison d’être et sa morale (p. 21). — Notre rôle d’être intelligent est là, pénétrer le pourquoi des choses, pour devenir supérieur aux choses et les réduire à l’état de rouages obéissants (p. 23). — Nous sommes des ouvriers, nous laissons aux spéculateurs cet inconnu du pourquoi où ils se battent vainement depuis des siècles, pour nous en tenir à l’inconnu du comment qui, chaque jour, diminue devant notre investigation (p. 39). — Dans le roman expérimental, on doit… ne pas sortir du comment, ne pas s’attacher au pourquoi » (p. 44). Est-il joli et choisi, ce chassé-croisé contradictoire du pourquoi et du comment ! Voilà comment, d’excellente expérimentation en médecine, on en a fait une exécrable adaptation au roman, et voilà pourquoi ce qui était vérité pour l’une, devient mensonge pour l’autre.

En raison de ses prétentions scientifiques et de sa fausse interprétation de la science, il n’est pas, dans ses romans, un seul personnage dont le caractère ne soit faux ou exagéré, une page qui n’ait en réserve une contradiction, et une ligne qui ne suinte l’immoralité littéraire. Ce vernis scientifique, tout superficiel, lui a permis de faire accepter du public cette littérature obscène, que la loi eût arrêtée et condamnée, comme outra-