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Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/65

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Jugeant la prose plus moderne, bien que plus rude à la plume, il renonça à la poésie, et de 1862 à 1864 il consacra ses dimanches et ses soirées à écrire de courtes nouvelles qui parurent chez Lacroix, sous ce titre : Contes à Ninon. Paris, in-18 jésus, 3 francs. Ce volume contient : La Fée amoureuse ; Le Carnet de danses ; Le Sang ; Simplice ; Les Voleurs et l’Âne ; Sœur des pauvres ; Celle qui m’aime. Le Petit Journal et la Vie Parisienne acceptèrent de lui quelques articles et deux ou trois nouvelles, entre autres, La Vierge au cirage. Le Salut public, en 1865, publia quelques études littéraires et artistiques, réunies dans le volume : Mes Haines. La Confession de Claude, sur le chantier, depuis 1862, fut terminée en 1865, et imprimée chez Lacroix, la même année, in-18 jésus, 3 francs ; elle rapporta quelques droits à son auteur, ce que n’avaient pas fait les Contes à Ninon. Troublé pour des renseignements que le procureur impérial avait cru devoir prendre chez Hachette, en raison de quelques détails réalistes de sa Confession, et craignant que ses patrons, indisposés par ces taquineries policières, ne songeassent à le remercier, il les prévint, en novembre, de son départ, et les quitta le 31 décembre 1865.

En résumé, il doit à la maison Hachette de l’avoir tiré de la misère, de l’avoir initié aux habiletés du mécanisme de la publicité