Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/68

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ments artistiques, s’empressa de les arrêter, et qu’il bâcla, pour le Messager de Provence, journal de Marseille, un grand roman en trois parties : Les Mystères de Marseille, réunies en trois brochures plus que rares. Le Corsaire, journal de M. Ed. Portalis, a reproduit ce feuilleton sous le titre : Un Duel social, par Agrippa.

Thérèse Raquin, inspirée par la Vénus de Gordes de A. Belot et de Ernest Daudet, fut publiée en feuilleton dans l’Artiste et payée 600 francs ; Lacroix la mit en vente, octobre 1867, en un volume in-18 jésus, 3 francs. Ulbach qui, sous le pseudonyme de Ferragus, donnait des appréciations littéraires dans le Figaro, l’ayant traitée de littérature putride, Zola fut autorisé à relever cette accusation et à défendre son œuvre qui bénéficia d’une seconde édition, en 1868. Le mot putride ayant aiguisé la curiosité et capté l’attention, le succès venait. On ne peut s’y tromper, ce n’est ni son talent, ni sa violente polémique, ni l’ensemble de son œuvre qui le signalent au public, c’est un mot, un mot grave, il est vrai, une accusation d’immoralité. Le succès est venu pour lui, comme pour Flaubert et beaucoup d’autres, par le scandale.

Madeleine Férat, tirée d’un drame en trois actes non joué, parut d’abord en feuilleton, dans un nouvel Événement dirigé par Bauer, sous le titre : la Honte, mais ne put aller jusqu’à la fin ; les abonnés protestèrent contre