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LES CYGNES.
« Vois ! tu trouves encor des amitiés sans nombre.
Fuis, tu peux vivre encor ; fuis. Peut-être qu’ailleurs,
Même chez les humains, il est des lieux meilleurs.
Essaie au loin ton vol. Au fil des eaux limpides,
Si tu veux t’élancer, viens, nous serons tes guides ;
Et vers les îles d’or que tu vois en rêvant,
Nous voguerons peut-être, ouvrant notre aile au vent.
Si les flots te font peur, des terres non foulées
Si ton pied doit tenter les monts et les vallées,
Viens ; au-dessus de toi les cygnes voleront ;
En lieu sûr pour dormir, la nuit, ils descendront ;
Et sans doute, à la fin, du dieu qui nous attire
Dans un grand lac d’argent nous verrons les yeux luire. »