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Page:Laprade - Les Voix du silence, 1865.djvu/108

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Ce bouquet de trois fleurs noué par un lacet. »

— « Je ne les donnais pas, vous les avez su prendre !
Gardez-les, » reprit-elle ; et, d’une voix plus tendre :
« Je voudrais vous laisser pour les jours de malheurs
Un talisman plus fort que ces trois pauvres fleurs ;
Mais vous aurez aussi ma meilleure prière ;
Je la dis, chaque soir, la main sur ce rosaire. »

— « Donnez prière et fleur, » fit le bon chevalier,
« Tout, rose et marguerite et brin de violier,
J’en fais mon talisman, et, dans chaque aventure,
Je porterai toujours ces fleurs sous mon armure. »

— « Mes vœux au ciel, mes vœux s’élèveront pour vous. »

— « Le ciel les entendra, l’écho m’en sera doux. »

— « Que Dieu vous paye, un jour, cette bonne œuvre en gloire. »