Cette page n’a pas encore été corrigée
Que chaque fleur, dans mon langage.
Cache un parfum mystérieux.
Telle est, ô mon Dieu, la nature,
Que je vous serve en l’imitant ;
Que toute chair, dans ma peinture,
Trahisse un esprit palpitant.
Afin que l’homme qui blasphème
Sente, au vif éclat de mes vers,
Tout ce que j’ai senti moi-même
En feuilletant votre univers.
Qu’il entende une plainte immense
Expirant aux pieds de la croix,
Et, qu’averti de sa démence,
Il répète à son tour : Je crois.
Parfois, dans un matin prospère,
Au milieu des nids et des fleurs,
Qu’il distingue ce mot : J’espère !
Et sourie à travers ses pleurs,
Qu’en tout son être, alors s’élève
Un cri sublime et débordant,