Et un manuscrit… des vers ! C’était une sorte de pastiche de Musset. Je voulus le publier. Mais Clémenceau dit :
— Peuh… des vers ! laisse-nous donc tranquilles avec ça !
Huit jours après, nouvelle lettre du pauvre mussetiste : s’il ne trouvait pas d’appui auprès de jeunes, qui donc l’aiderait ? Il ne connaissait personne, il se désespérait…
J’allai le voir ; une chambre sous les toits, où il fallait faire de la gymnastique, pour s’asseoir finalement… sur le lit. À notre âge d’alors la connaissance est vite faite ; nous causâmes longuement, et je lui promis que le vendredi prochain, ses vers paraîtraient, dussé-je rester à l’imprimerie jusqu’à la fin pour être sûr qu’on ne les retirerait point, et pour qu’il fût tout à fait heureux, je lui promis aussi de lui envoyer vingt-cinq numéros !
Les vers parurent, — on peut les retrouver à la Bibliothèque Nationale, — il reçut les vingt-cinq numéros, il ne me remercia même pas, et jamais plus nous ne nous sommes revus…
TROISIÈME RÉPUBLIQUE
L’intérêt moral et matériel de la Guadeloupe est intimement lié à certaines réformes qui ne peuvent pas être différées.
Assimilation de la colonie, dans la mesure du possible, à un département français, au point de vue politique et judiciaire, avec une large décentralisation administrative ;
Liberté de la presse ; liberté du travail ; L’abolition du livret et du passeport à l’intérieur, et un égal respect des droits de l’employé et de l’em-