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JULIEN DE MALLIAN


Né à Basse-Terre,
le 12 novembre 1805.
Décédé à Paris,
en mars 1851.



Après avoir fini ses études en droit, il débuta dans les lettres par une poésie jouée aux Variétés à Paris, en 1827 : la Semaine des Amours, en collaboration avec Pinel-Dumanoir, son compatriote et son ami intime. Le succès couronna cet essai, et Julien de Mallian devint auteur dramatique. Il produisit une centaine de pièces de théâtre : drames, comédies, vaudevilles, opéras-comiques, etc., au nombre desquels on compte : Vie et Pauvreté, vaudeville en collaboration avec Henri Rochefort (1831) ; le Juif-Errant, drame fantastique (1834); les Deux Roses, drame ; l’Honneur dans le Crime, drame en cinq actes (1834); les Dernières Scènes de la Fronde, drame en trois actes (1834), en collaboration avec Alboize ; le Château des Sept-Tours, drame (1846); l’Homme qui bat sa femme, vaudeville ; Turiaf le Pendu ; la Nonne sanglante, avec Anicet-Bourgeois ; etc., etc.

En 1845, il fit jouer Marie-Jeanne ou la Femme du Peuple, qui, au dire de critiques comme Jules Janin, est un chef-d’œuvre. Cette pièce fut écrite en collaboration avec Adolphe d’Ennery et interprétée par Mme Dorval, à la Porte-Saint-Martin[1].

Julien de Mallian mourut tout jeune, à quarante-six ans ; Pinel-Dumanoir, l’auteur de Don César de Bazan, prononça un discours

  1. Marie Laurent, ayant à reprendre le rôle de Marie-Jeanne ou la Femme du peuple, créé par Marie Dorval, tint à consulter son illustre devancière. « Le rôle n’a que six cents lignes, fit-elle observer à Mme Dorval. — Oui, lui répondit celle-ci, six cents lignes et six cents effets. » (Jeanne Landre, les Lectures pour Tous d’octobre 1928).