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DU LANGAGE

Nénais, Nénet : Sein. — « Tenez, mon cœur, voilà le corset, ajustez-moi ça sur mes nenets. » — Ricard. — « Petite maman s’est fait des nénais avec du coton. » — Gavarni.

Néo-catholique, néo : « Je passai ensuite en revue les diverses sectes de néo-chrétiens dont Paris était inondé. Il y avait les néo-chrétiens du journal l’Avenir, les néo-chrétiens de M. Gustave Drouineau, les néo catholiques et une foule d’autres, tous possédant le dernier mot du problème social et religieux. » — L. Reybaud, 1843.

Nep : Voleur brocantant de fausses décorations (Vidocq).

Nettoyer : Ruiner, voler. V. Lavage.

Nez (Faire son) : Montrer son désappointement. — « Nous nous sommes payé le billard, j’en ai rendu vingt-cinq de trente à Lahure, qui faisait un nez aussi long que sa queue de billard. » — Voizo, Ch.

Se rougir, se piquer le nez : S’enivrer. — Un nez piqué rougit, et on sait qu’un nez rouge pronostique souvent l’ivresse. — « Elle prend sa volée Pour se rougir le nez. De la Californie elle revient pompette. » Chansons, Guéret, 1851. « Qui ne s’est pas piqué le nez une pauvre fois dans sa vie ? » — Grévin.
Nez qui a coûté cher à mettre en couleur : Nez dont la teinte rubiconde atteste que son porteur a payé plus d’une bouteille.
Avoir dans le nez : Détester quelqu’un. — Mot à mot : être infecté par ses actes, par ses manières. — C’est ainsi qu’on appelle puant un homme qu’on ne peut supporter. V. Macaron.
Saigner du nez : Rester sans combattre. — Mot à