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Page:Larchey - Les Excentricités du langage, 1865.djvu/287

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DU LANGAGE


— « Les pompiers réunis forment la pompe. Il y a la grande et la petite pompe : la grande, pour les habits et redingotes ; la petite, pour les pantalons et gilets. » — Roger de Beauvoir.

Pompon : Tête. — « Il vous y envoie des pavés que ça brise les pompons. » — H. Monnier. — V. Cocarde. — Avoir le pompon : Être au premier rang. — Allusion au pompon qui distingue les compagnies d’élite. — « À moi le pompon de la fidélité. » — M. Saint Hilaire.

Ponante, Ponisse : Fille publique. (Vidocq, 1837). Du vieux mot ponant : Derrière. V. Fr. Michel. — Le Ponant est le Couchant, en termes de marine. Peut-être est-on parti de là pour appeler ponante une fille qu’on voit toujours au coucher ? » — V. Calège.

Poncif : « Le poncif c’est la formule de style, de sentiment, d’idée ou d’image qui, fanée par l’abus, court les rues avec un faux air hardi et coquet. — Exemples : C’est plus qu’un bon livre, c’est une bonne action. — On ne remplace pas une mère. — Un homme d’esprit et de cœur. — L’horizon politique se rembrunit, etc. » — Aublyet. — « Si chacun de nous racontait ses bonnes fortunes ? — Allons donc, poncif ! Pompadour ! À bas la motion ! » — Th. Gautier, 1833.

Pont : V. Couper.

Ponter : Payer. — Ponteur : V. Miché.

Pontife : Maître cordonnier. V. Pignouf.

Pontonnière : « Fille publique fréquentant le dessous des ponts. » — Canler.

Popote : Table d’hôte, gâchis, ratatouille.