Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/71

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et ses cheveux drus, comme ceux de Dominique Dorval, grisonnaient. Très grand, il était à la fois rustique et majestueux. Son large visage aux lèvres rasées changeait à chaque instant. Lorsqu’il parlait, en tordant légèrement la bouche, on l’imaginait sur un perron, haranguant la foule ; insinuant et passionné, ardent et grave, on le voyait vêtu de rouge dans une cathédrale ou un concile ; calme, et ses belles mains sur ses genoux, il faisait penser à un grand paysan courbé devant un feu de bois.

— Madame, dit-il, je crois que rien ne m’a touché aussi profondément que vos paroles, mais ce n’est pas l’auteur du Parc nocturne qui s’est permis de vous faire visite ce soir, il n’eût sans doute jamais osé…

Il s’arrêta et sourit, puis :

— C’est le voisin de campagne que je deviens désormais qui se présente à