Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/19

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GIBRALTAR VUE PRISK UU CAMl'KMKNI G G jé, suivant l'ancienne épellation ; gîie ou je, suivant la nouvelle] (troisième lettre (le l'alphabet phénicien, représentant le mot gimel, qui signifie cou de chameau, et équi- valente au Y, troisième lettre de l'alphabet grec), sm. Septième lettre de l'alphabet fran- çais, consonne gutturale douce ou moyenne. Le G occupe également le septième rang dans l'alphabet latin, depuis que ce dernier a été définitivement fixé. Mais il n'a pas toujours existé dans cet alphabet; car, à une époque très ancienne, on le figurait par C, de sorte que dans l'écriture il n'y avait au- cune différence entre G et C. Plus tard, on introduisit une distinction entre ces deux lettres ; mais on ne se mit pas en trais d'ima- gination pour trouver la ligure du G : on se borna à modifier le C en ajoutant à son extrémité inférieure, comme signe diacri- tique, une barre transversale (C, G). C'est dans le cours de la seconde moitié du v" siècle de Rome que le G fut inventé et fit son apparition sur les inscriptions; toute- fois il ne fut pas adopté alors d'une manière générale. Le premier exemple que l'on en ait se trouve sur le' sarcophaL'e de L.- C. Scipio Barbatus (290 av. J .- C !). Vers 230 av. J . -C . l'affranchi Spurius Carvilius. qui ouvrit il Rome la première école publique de granmiaire, en vulgarisa l'emploi. Dans l'alphaliet, on plaça le G entre le F et le H pour combler la lacune qu'avait laissée la suppression du Z complètement tombé en désuétude. En français, la lettre unique g représente, en réalité, deux consonnes dis- tinctes : l» devant les voyelles a, o, u et devant les consonnes /, r elle est le signe de la gutturale moyenne pure, une sorte de k adouci : Garde, oomme, otié, oloire, aràce; 2° devant les voyelles e, e. fi, i ou i, ;/, c'est une palatale chuintante moyenne qui a le son du j : aetuU, v.énie, il oèle, oéne. Gi- rouette, Gi/pse. Pour donner au g devant e,i,èouë,i,ylesongutturalpur,onle fait suivre d'un u : auel, auéret. Guère, Guê- tre, Guide, oroueil, etc.

pour lui donner devant a, o, u le son chuintant du j, on le fait suivre d'un e muet : il gaoea. Géode, gaceure. Vng final est le plus souvent muet quand il est précédé d'une nasale. Ex. : sanc, lona. Cependant, dans celte position , il sonne parfois comme un k devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet : Suer sano et eau. || Gn n'équivaut aux deux lettres distinctes g et n que dans un petit nombre de mots venant du latin ou du grec, comme iGnition (ig-ni-tion), onomon (g-no- mon); le plus ordinairement les deux let- tres gn ne représentent qu'un son siinple, celui de la nasale gutturale figurée en espa- gnol par il. Ex. : ionare, ionohle, iGnominie. Il Dans le passage du latin au français, le G initial d'un mot persiste quand il est devant 0, u, / et r : aohionem, ooujon ; autta, ooutte ; oloria, oloire; Gratia, Grâce. Mais g initial, placé devant a, é. i, prend toujours le son de ;', soit qu'il persiste, soit qu'il se change en j : Gnllina, vx fr. oeline poule) ; oemel- lu.i, jumeau. G, situé dans 1 intérieur d'un mot et placé entre doux voyelles, tombe complètement ou bien se change soit en j, soit en y. Ex. : auGUstum. vx fr. aoust (aoiit) ; auGurium, vx fr. eiir (heur); froGilem, vx fr. fraile (frêle); leGalem, lovai; puGanum, païen; plaoa, plaie; maais, mais. etc. Lors- que G reste entre deux voyelles, c'est que le mot français est de création relativement moderne. Ex.

leaalem , léoal ; leaumen, léoume. G médial persiste après une con- sonne en prenant le son du j : aroentum, araent; laraum, larce; riroa, veroe; pur- Gare, puriier, etc. || . u commencement d'un certain nombre de mots français, le G est la transformation d'un V latin.' Ex.

oue, de adum; ouépe, de e.ipa: gui, <c i.Kum; Guivre, de ipera; GUéret, de yeraclum. || H existe dans notre langue deux mots dans lesquels un G initial inorganique a été pré- posé au R commençant le mot dont ils proviennent. Ce sont 'o-renijuille, du 1. fictif ranuncula. ranuda, et G-rihlette, qui dérive probablement du germanique rib, cote. Ainsi, grenouille est pour renouille et griblelte pour rihtetle qui se dit aussi. Un phénomène in- verse s'est produit pour le nom de l'ile de Ré qui vient du 1. Gracina. pour Cracina.

G était la marque des monnaies que l'on fa- briquait autrefois à Poitiers. || G-ré-sol, an- cien signe du ton de sol. i -Mus.) GÀB, grandes oasis peu connues du dé- sert Lihyque, à l'O. de rlîgypte. G.B.LES i.t- s I, (;«4«7</.v), peuple gau- lois qui habitait le Gévaudan, pays de l'anc. France. Leur capitale était Anderitum ou Cnhalum, détruite par les Sarrasins au VIII siècle. (V. Ciiraiulan.) G.B.A. ville lévitique de la tribu de Ben- jamin, au N. de Jérusalem. Aujourd'hui Gib. G.B.OX, ville de la tribu de Benjamin où Josué arrêta le soleil. (Bible.)

  • G.VBAOXITE {GabaoH), s. et adj. Habi-