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HOUILLE — HOUILLER.

Les districts houillers des îles Britanniques sont au noinl)re dr »’n principiim, «avDJr : 1° le» iKissins ilc IKiossu iiicildioiiale qui traversent tout le pays de l’K. a 10., depuiii le comié de Kife, sur le liltornt de la mer du Nord, jusqu’au rnnité d’Ayr, -iur le oanul du Noiil ; i" lo li.issin de Wlnii-h.ivi’n dan» le Cuinbciland ; 3» le ),’nind bassin du NorthumlKTland et du Durliani dont le port do Newc.isile l’xporte li’s pi-oduils ; 4° le bassin du Iiancashiie ; .’ i" le bassin ilu Yorksliii’e appelle aussi bassin <l« l.eeds et do Notlluffliani ; ti" les bassins du Centre, roniprenant les deux vastes bassins du Stairnrdshire, celui du district des l’oleiif.i, lu ba»sin de Dudloy et les bassins des comtés de Warwick, de Leicester et de Shrop ; 7» les bassins du pays de Galles conipri’nant le petit bassin u’Aujtlesea el le bassin de la vallée do la I)ee, au Nord, ainsi que l’iniporlant bassin du Sud où se trouvent les villes de Glamorpan, Caermarlhen et Pembroke ; 8» les bassins du canal de Bristol, qui sont assez peu considérables et situés dans les comtés de Gloucester, de Somerset et de Devon.

La Belgique possède les riches et célèbres bassins houillers de Mons et de Cliarleroi et le bassin moins productif qui s’étend à l’K. sur la rive gauche delà Meuse et dans

!a vallée de la Vesdre. (V. Helgiaiir.)

L’Allemagne renferme quatre grande» régions houillères qui «ont : i" la région silésienne avec le bassin de la haute Sijésie et celui du Rinesegebirge oriental : 2" la région saxonne, ou sont les bassins de l’Erzgebirge, de la Saale inférieure el de la Thuringe ; 3° la région dos petits bassins du llartz ; 4" la région du Rhin, comprenant, sur la rive gauche de ce neuve, lo grand bassin de la Ruhr et, sur la rive gauche, le bassin d’Eschweiler, qui sont l’un it l’autre la continuation des houillères belges, et enfin le bassin de la Sarre ou de SarrebrOck , au pied du versant S.- E. du plateau des Ardennes.

Les principaux gisements houillers de l’empire austro-hongrois sont ceux de la Bohême, de la Moravie, de l’archidnché d’Autriche, de la Styrie, do la Carinthie, de la Camiole, du duché de Salzhourg, de la Hongrie et du Banal.

La France renferme cinq régions houillères subdivisées en 62 bassins énumérés à l’article Franfc de ce Dictionnaire, et dont les plus étendus sont ceux du Nord, de Saône-et-Loire, du Gard, du Pas-de-Cal.ais, de la Loire et de l’Hérault.

La houille est très abondante dans l’Amérique du Nord. On y distinguo : 1» le bassin de la Nouvelle-Ecosse et du NouveauBrunswick ; 2» le bassin des Apalaches, qui longe le pied occidental de ces montagnes, s’étend en Pennsylvanie, dans la Virginie, lo Tennessee et l’Àlabama ; 3» le grand bassin intérieiu’ do la vallée du Mississipi, développé surtout daas l’Ulinois, l’Indiana et le Kentucky.

Vu l’ënorme consommation de houille qui a lieu journellement en Europe el aux Etats-Unis, on se demande avec eliroi si les mines actuellement exploitées dans ce» régions ne seront pas bientôt épuisées. Les géologues estiment que les mines de l’Europe ne pourront plus alimenter l’industrie de cette partie du monde que pendant deux ou trois siècles au plus, et que les Ktnts-Unis auront utilisé toute la houille de leurs immense» gisement » avant un millier d’années. L’industrie c»t donc menacée de manquer un jour de cette matière qui est son pam quoti(iien. A la vérité, il existe des dépôts considérables de houille sur la côte G. de Madagascar, dans l’Inde, en Birmanie, en Chine, au Japon, en Australie, à la Nouvelle-Zélande, dans la Nouvelle-Calédonie, au Chili. Mais comment le» industriels européens pourront-ils supporter les frais de transport F. 1(111 ii’^iilti-ront des énormes distance ! de ce» lieux d’origine.

La houille, dont il semble que les hommes ne puissent plus se passer, n’a commencé à être employée en immense quantité qu’au commenrement du xixe siécle les anciens la connaissaient, car i arle de la consommation qui- orgeron» et les fondi'urs itrecs d'un rharU>n fossile que l’on lirait de l’Klide el de la I.i gurie. Ce charbon, qu’il appelle lilhanihra.r, c’est-à-dire charbon de pierre, n’est pas autre chose que la houille. Il parait en outre certain que les Romains ont exploité de» gisements de houille dan» le bassin de la Loire et en Angleterre. Mais ce n’est qu’au moyen lige que l’extraction de ce combustible a commencé à pivndre une certaine extension. On croit que ce fut en 1019 que Ton se mit à exploiter les mines de houille du p.ays de Liège et, dès la Un du xii» siècle, un grand nombre d’entre elles étaient déjik ouvertes ; en 1272, on extrayait le charbon de terre à . N’ewcastle et dans différents autres endroits de l’Angleterre. A Saint-Etienne, pendant le xiiie siècle, on employait déjà la houille fournie par la localité ; mais on ne l’exportait •ont reniii Miinair» i L**H usa ;. trtnis qfii-

point, faute de voies de communication. Ce l’ut seulement au xv" et au xvi" siècles que l’on entama les mines des environs de Mons. Cependant les Parisiens connaissaient dé» 1315 l’usage de la houille : à cette ilate, un bateau qui exportait du blé en Angleterre, en revenait chaque fois chargé de houille et, par la .Seine et l’Oise, venait décharg»’r sa marchandise à Pontoi»e pour l’approvisionnement de Paris. Mais les classes les plus pauvres de la société faisaient seules usage du nouveau combustible contre l’emploi duquel il existait de forts préjugés. On redoutait la fumée de la houille et la mauvaise odeur qu’elle répand quelquefois en brûlant. En 1306, lîdouard , roi d’Angleterre, défendait de briller de la houille dans l’inlérieiir do Londres ; en 1482, les chanoines de la cathédrale de Rouen demandaient que l’usage de ce combustible fut proscrit dans cette ville el, en 1520, la F,aculte de médecine de Paris signalait au public les prétendus dangers qui pouvaient résulter de l’emploi de la houille, (cependant, au xvie et au XVIIe siècles, des bateaux chargés de houille arrivaient de Con<lé et de Lille à Paris, el, en 1692, dans cette dernière ville, on vendait le charbon de terre sur h"» ports de Saint-Paul et de l’Ecole, l-e fut seulement à partir de la fin du xvin" siècle que la consommation de la houille prit des proportions considérables, lorsqu’on y recourut pour le chauffage de la chaudière de» machine» à vapeur. En 1815, l’emploi du charbon de terre pour le traitement des minerais de fer ouvrit d’immenses délHMiché» à l’industrie de la houille. Depuis cette époque, l’établissement des voies ferrées et la création d’un nombre

1enfonteou• I fournil : !• le . 2° du loi..’, sorte de charbon qui liMili- n produisant beaucoup de rhsli<nr •( nnns i pandn* hucuik* niauvai»er.’ dron iloiii on extrait qu.ii miles, tels que la beniii)’-. toute» les couleurs d’aniline, la naptirii.i..- . l’aride phéniqiie. I» rv^^nir, ne. ; 1 eaux aiiiiii. i brique un chè. En otK... lalion du goudron de houille, on ol.ii . m le brai gras el le hrai sec. (Vite dii’ i.- substance est utilisée dans : i charbon de Paris et dm» mérés, cubes composte e»»<-iiiM , . du menu, c’est-à-dire av«^, les la houille, el qui servent à </ locomotives. Ce brai «n- t-olrw aussi dans la préparalinn de l’asphalte dont < trottoirs. (V. Hii zine, l'hfnique > Aniline. Coke, Sulfate tl amm-i niatjue, etc.) fier. llnuiUtn/r. houiller . houillère , houilleur, houilleux.

HOUILLER, ÈRE {hnuillr adj. (jiii conlii-nt de la houille : te» qilea houillers de In Hflginue. Il Qui a rapport i la bouille : L’tn- (lutlrie houillère. J Qui est contemporain de la form houille : l.’fpnque A’ w faune houillère. La finit Le climat houiller. Terrain houiller, étage géotogiqn» roml’osé de terrain» «é.I » i|ui constituent la pi ricure de la formation i.i . Cette forniati<)n, qu’on appelle encore terrain rarbtmiferr an >titlènie rarlionifère, est le dernier étage du grou|ie des terrain» prin’-'- v-. ’cède ler- 1 qUM. Elit ! est vi’uue ausdiiùi après le dépôt des couches dévoniennes. Elle comprend deux étages princi|>aux, savoir : Vi’tage du cahaire rnrtmmfère el Vêlage houiller. L’étage du calcaire carbonifère occupe la base du système ; comme son nom l’indique, il est liiiiquemeni com[«.«é ti» luincs d'un calcaire ci>mpaci el i coloré en noir par dfs subsiam . ncuses disséminées dans » !i !• Caire est appelé par les (.- . calcaire de montagne {mou ’ • , Dans certaines localités, il con.siuue uu Ix-au marbre noir exploité aux environs de Namur et de Dinant, en !’ ' qu"» Marquises, dans le - . U-aire carbonifère atteint |" puissance de 400 mètn-s . C’est une l’ornialion marine due aux sédiments qui se sont (u-ii a |w-ii il..| ..i . ses sur le fond de I.i t alors toute la partie s. rop«. Le calcaire cari lo^pé dans le .S. -O . qu’en France, dans Ici Flandre, en Bcl^’i,|ii.-, Meuse et de la S.nnl.f. il s’étend sur la W .-i ; • occupe aussi uin’ -n Russie, depuis )>i-on le retrouve ’i par exemple au ^ Mais il manque r<.Mi|’ teau central de la Fr :i bonifi^re se trouve n’"l Cependant le calcaire rarlMinifrre réparait dans le .Midi de la France el dan» les Pyr^ nées. Partout sa )>rés«tie« eit l’indice’ «i«  l’existence d’uni- ancienne mer. U ranfcraM de nooi>'-">-"° Ile* kmUm da mol-J’, «ty _