Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/256

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IIUGON (SAINT-MUILR um et nt n-prësentpr les Rurqraees en I8i :i. Nomiii ! pair do Kraiicu en 1845, il ne proiliiisil plus aucune œuvre niiirquiinlo jusqu’à la réviilnlion de Février. Sous la seconde Képiililique, sa vie appartint tout entière à la politique, l’^lu à l’Asseniiilée constituante, il vota ^’énéralenieut avec la droite ; à la Législative, son attitude fut toute dilTérenla : il siégea à la Montagne et se montra à la fois l’adversaire de la réaction et de I,ouis-Napolcon Bonaparte ; aussi fut-il du nombre lies représentants qui, au cMxy d’I'llat du 1 ilécemlire, poussèrent ti la résistance et lurent voués a l’exil. 11 ne fit ifuére que traverser la Beljçiquo et alla se lïxer dans l’ile de Jersey ; c’est là ([u’il écrivit ’iipotr<in lu l’ftii (18a2), nuis les Chdtimnits (tSM). Forcé de quitter Jersey, il passa dans l’ile do Ouernesey oii il a résidé jusqu’à la chute île l’Kmpire ; c est do là qu :* !! composa, en 18.")t>, les Contemphiliuiis, et, en 1859, la première série de la Léf/eiide des siècles. I^n 1862, les Uisérubles , depuis loQ^’temps anuoncès, parurent le même jour ilans toutes les ca-Iiitales de l’Europe, traduits dans toutes les anj ;ues : ce l’ut un événement ; puis vinrent les Chansons des rues et <les finis (ISCi), les Travailleurs de la tner {l966],l’llomme i/iii rit (1869). Victor Ilujço rentra en France, après la chute de l’Kmpire, juste à temps pour s’enleriner dans Karis assiégé et prit part à la défense comme simple garde dans l’artillerie de la garde nationale. La guerre tinie, il fut élu représentant du peuple par le département de la Seine à l’Assemblée nationale, mais il m : t ;>rda pas à donner sa démission. Au moment où éclatait à l’aris le mouvemeni communaliste, Victor llugo perilait un do ses tils et se rendait à Bruxelles doit il protesta contre les décrets de la CtMTimune ; il fut expulsé de cette ville pour avoir olVerl asile aux vaincus fugitifs. Revenu à Paris, il se nrésentii lors do l’éleclion complémentaire du 7 janvier 1872 ; il échoua. . Sa vie politique ne ralentissait pas toutefois sa prodigieuse vie littéraire : en 1872, l’.l/inéc/eiv/We. - en Ifili, Quatre-vingt-treize. En 18"(i, il est élu sénateur de Paris et il fait jaraitre la même année la seconde partie de a Li’f/ende des siècles ; en 1877, il mot au jour l’Histoire d’un crime et V.irt d’i'lre (/rand-père ; en 1878, le Pape, ])uis VAne. Ton/uemuda, les Quatre Vents de l’esprit. On ne s’étonnera pas que la poj)idation iiarisienuo, avec le concours do la h rance entière et des délégués de toute l’Europe, ait fait à Victor Hugo des funérailles qui furent un triomphe et une apothéose ; on ne s’étonnera ]ias non plus que le Panthéon ait ouvert ses portes pour recevoir sa dépouille. L’ieuvre graîidiose de ce grand poète n’est pas encore entièrement connu, et, au moment où nous écrivons, on annonce la publication d’ouvrages posthumes, entre autres la Fin dt-Satan, dont quelques fragments ont été lus au Théâtre-Français le jour du premier aimiversaire de sa inort (22 mai 188ti). —Un de ses fils, Frani. :ois-Vi< ;toh, né en 1828, a publié une traduction estimée dos Œuvres de Shakspeare. IIUGON (S.INT-), foret domaniale de l’Isère, peuplée de sapins, d’épicéas et de hêtres. 791 hectares. ’HUGUENOT, OTE (probablement dm. de Huf/ues, nom propre .» . Nom qu’on donna aux calvinistes de France : l^s lii/ueurs ne voulaient pas d’un huguenot pour roi. — Adj. Qui a rajiport aux liuguenots : Le parti huguenot. — Uér. Huguenote, huguenolisme. ’HUGUENOTE (huguenot), sf. Marmite de terre sans pied. |1 Sorte de petit fourneau avec sa marmite. ’HUGUENOTISME (huguenot), sm. Qualité, sentiment, opinion île huguenot. HUGUES I.K GIIANU, duc de France et comte de Paris, petit-lils do Robert le Fort et père de Hugues Capet. Son surnom lui vient de sa haute taille. M. eu 056. ’ HUtJUES C.VI’ET 1,9 lfi-996i,duc de France et comte de Paris, proclamé roi à Noyon en 987, à la mort de Louis V le Fainéant et à l’exclusion de Charles de Lorraine. Celui-ci, ayant fait valoir ses droits par les arme», fut trahi, livré et jeté dans une prison où il ï. mourut. Hugues Cap< ;t fut le premier roi de la dynastie des Capétiens ; son surnom lui venait «oit de la grosseur de sa léte, soit d’une cape ou rapurr qu’il iMirlail haliilurlleinent, soit eiilln à cause ua ton caractère opiniâtre rnput. tête^, en sorte que Hugues Capet «ignillerait Hugues l EnléK. « L’avènement de la troisième race, dit Augustin Thierry, c’est, à proprement parler, la fin du règue des Francs et la subslitutioi) d’une royauté nalionale au gouvernement fondé par la conquête. » ’HUtiUEH DE SAINT- VICTOil (109Jllifl . moine et philosophe ascétique, partisan des docti-ines d’Abailard, auteur de l’ommentaires sur l’Écriture sainte et de plusieurs traités. ’HUIIAU, interj. Cri dont se servent les charretiers poui" faire tourner leurs chevaux à droite. HUI (I. hodie, en ce jour, ar/c. qui désigne le jour où l’on est et remplacé actuellement par aujourd’hui. IIl’Il.AtiK, sm. Action d’enduire d’huile : L’huilage d’une maihine. HUILE (vx fr. oile, oete, uile ; du l. oleum, huile d’olive, qui est un dérivé de otea signifiant olivier et olive), tf. Corps gras liquide à la température ordinaire et que l’on obtient en soumettant à la presse la chair écrasée des olives. Quand le mot huile n’est accompajtné d’aucun adjectif, d’aucun déterminatir, il désigne uniquement le liquide gras que fournissent les olive* ; mais souvent dans le langage ordinaire on appelle ce liquide huile d’olive. Cette expression renferme une sorte de pléonasme puisque le mot huile implique l’idée d’un liquide tiré des olives ; elle n’en est pas moins d’un usaçe courant. Comme tous les corps gras, l’hude d’olive est plus légère que l’eau ; car, à -f - 15°, sa densité est de 0,9170. L’huile d’olive est jaune ou verilàtre ; elle possède une saveur douce, agréable, et n’a presque point d’odeur. Elle se fige à la température de -I - 6». On en distingue plusieurs variétés résultant de la diversité des procédés employés dans la fiibrication. 1,’huile verte ou « goût de fruit est celle que l’on obtient en écrasant et pressant à froid des olives cueillies un pou avant leur maturité. C’est la plus appréciée des gourmets ; mais sa saveur ne filait pas à tout le monde. On nomme huile fine ou huile vierge celle qui est fournie par une première pression à froid des olives écrasées ; cette huile, qui constitue la mcil-" leure qualité , est très peu colorée , très Auide, fort agréable au goût, et rancit moins vite que les autres sortes. Immédiatement après clic vient Vhuite ordinaire pour la table, qui est d’une belle couleur jaune. On l’obtient en versant de l’eau bouillante sur la iiàle d’olives qui a fourni l’huile vierge, en mettant cette pâte dans des sacs de grosse toile clairi’ appelés cal/as. et en pressant ces derniers. Quand on en a extrait l’huile ordinaire, le marc d’olives qu’ils contiennent forme ce que l’on nomme des tourteaux ou grignons. Ces grignous renferment encore une certaine quantité d’huile ; pour la faire sortir, on broie les grignons, on chauffe avec do l’eau, dans des bassines, cette matière broyée et on la porte de nouveau au pressoir. On obtient ainsi une huile épaisse et verdàtre, nommée huile de recense ou huile lamfmnte et qui n’est utilisée que pour la fabrication du savon. Une cinquième sorte d’huile est Vhuile tournante, préparée avec des grignons déjà pressés deux fois. Après avoir laissé fermenter ces grignons pendant quelque temps , on les délaye dans l’eau bouillante et on les soumet à la presse ; on retire ainsi une huile venlàtre, plus ou moins acide, mêlée d’une grande quantité de mucilage et de inalièros extractives et qui s’éinulsionne parfaitement au conloi’t des les.sives alcalines faibles. Cette huilo tournante est utilisée pour composer ce qu’on apiM’Ue les hains nlancs dans les ateliers de teinture. Enfin il existe une sixième variété d’huile, dite huile d’enfer. Pour se la procurer, on fait écouler dans une grande citerne, désignée sous le nom A’enfer. les eaux qui ont servi au délayage des tourteaux et qui entraînent toujours avec elles une MOT. LAI’.IVK KT FLEURY. I.IVK. M. certaine quantité d’buiie mainlanne en »u«penvi :

- ’ • mucitagv. On lainte reiuncr ces . en sépare une r.aicbe de hquKl’ qui est lliuiU’ Mt-nf^-r. I’. mhuile Ml de iti* tu peut servir pour la : , et pour Veniemaije de» lun. - ,

Il faut remarquer que l’buil. i commerce est en réalité un : quatre huiJes différentes : 1* I : nue dans la pellicule du fruit ; ’J renferment les cellules de • fournie (lar le noyau ; 4* ri> d’une nature spéçiaie el . Les diverses qualiUt eon,’ d’olive ont des UMget bin. le monde : elles servent pii. mcnts el les fritures ; dai , France, elles rvmpUrent préparation des mets ; >.. tous les corps gr :is lit. ou respirtliure. flcilement assiiii ces analogues ; enlm haute dose. — Fig. I plaies de quelqu’un, .f. , » donner des consolalioni, des Kig. Jeter de l’huile sur le f-„ feu, exciter une personne citée ; attiser encore une pa - 11 grir des esprit* qui ne soin m-ja qui- ir»|> mal disposés. — Ppo%-. et Fig. C’bit iMt T.cilK O HUILE, c’est une .ction qui ini|iriiiiià son auteur une flétrissure imil porte une atteinte im-parable a . ration dont on jouissait, y C’kst i . m : ialuk d’iii’ii.k ql’i s’KTictu ToijoLKs, c’«sl un mauvais état, une situation ficheuse qui ne fait qu’empirer. || L’huile d’onction, l’huile dr toHction ou l’hutte sainte, l’huile mèlre ilaromates et avec l’onction de laquelle le* prêtres des Juif* concacroient à Dieu certaines personnes ou certains objets. || Les saintes huiles, les huiles qui con«tituent le saint chrême et particulièrement celles qu’on emploie dans l’administration du sacrement d’extréme-onction. Ces huiles sont bénites le jeudi saint de chaque année par l’évêque du diocèse, qui les distribue ensuite aux curés. Dans les premiers siècles du christianisme, les saintes huiles étaient de l’huile pure ; mais, vers le début du vi* siècle, on commença à mêler à l’huile du baume da Judée ; au xvi* siècle, les papes Paul 111 ri Pie IV permirent de rempli--- ’ - ’

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Judée par le baume des I ; Huiles saintes, en tenue • i’- bénite provenant de la lamp<) qui brùUut ticrpétuellement devant la vraie croix dan* ’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem, uu bien, huile prise dans la lampe allumée sur le tombeau d’un martyr. Le* pape* aovoyaient aux fidèles ces huiles saintes renfermées dans de petites fioles de verre, el on les considérait comme tenant heu de* reli(|Ues du martyr. |{ Par extension, on donne le nom d’hutte à tout corp» r’. .ini reste liquide i la température qui a une composition et des pr< ; ou moins analogues à celles de live. Toute* ce* huiles sont < grasses parce qu’elles sont d’une onctueuse, qu’elles sont plus on queuses el plus ou moins lilanti’aussi appelées huiles fixes parco ij n’entrent en ébullition qu’à une tem|>«- : relativement élevée el bien Mipérieurr .i 100 degrés. On les extrait dat végrittiu ou du corps des animaux. La* huila* azUteni toute* formées dans certaines cellule* da* végétaux vivants. C’est surtout daiu laa graines que se trouvent les cellule* qui ren-Fermenl de l’huile : par exemple, le* huiles d’ipilletle. de lin. de colta, etc., sont uniquement fournies par les graines du pavot somnifère, du lin. du chou rnir». Cependant, chei ceruins végélaii»

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contiennent de l’huile font n. .... carpe ou chair du fruit. 11 r,, «.. ; iii.... l’« n*M qua très exceptionnellement que le» autres omoas des végétaux renferment de l’huile.’" ’~ IS7