Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 1, part. 3, franch-hyst.djvu/258

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On enlève totalfinrnt ou partiellement aux huiles leur coloration naturelle soit «-n les filtrant sur une épaisse oourhe de noir animal pulvérisé, soit en les ajçitant avec une dissolution aqueuse do pernianeanatn de potasse formée de 3 parties de sel et de 120 parties d’eau. Cette dissolution aultit pour décolorer 960 parties d’huile. Les huiles, rhaulTées jusqu’à Téhulliliim avec une dissolution do potasse ou de soude, éprouvent une modillcatioii importante dans leur roniposition : la ulycérine anhydre qu’elles renferment cotniùnée avec leurs acides «ras, ge sépare de ces acides et s’unit à un certain nombre d’équivalents d’eau de la dissolution pour produire de la plycérine hydratée ; eu même temps la soudô ou la potasse se comliinent avec les acides «ras de l’huile pour former des sels auxquels on donne le nom do savons. Par exemple, lorsqu’on fait houillir l’huile d’olive, composée, comme nous l’avons m, d’oléine, de marfrarine et d’un peu d’arachine, avec une lessive do potasse, il se forme un oléate de potasse, un margarale de potasse ot un arachate de potasse, trois savons qui restent mélangés dans la liqueur, et celle-ci contient de la glycérine hydratée lilire. Cette action de la potasse et ile la soude sur les huiles est ce qu’on appelle la saponi/ifation. Les savons de potasse et de soude sont insolubles dans la liqueur alcaline où ils ont (iris naissance ; mais ils peuvent se dissoudre com-Elètement dans une suirisante quantité d’eau. . e s bases métalliques énergiques, c’est-à -dire la baryte, la stroutiane, la chaux, le protoxyde de plomb, le protoxydc de zinc, etc., produisent sur les huiles le même effet que la potasse et la soude ; mais les savons qui résultent de leur combinaison avec les acides gras sont insolubles dans l’eau. On sait que les savons employés dans l’économie domestique sont durs ou mous. Les savons durs sont préparés avec la soude et les huiles d’olive, d’amandes, d’arachide, de palme, (le coco, ou avec les graisses ; les .savons mous sont préparés avec la potasse et les huiles des graines des crucifères ou les corps gras solides. L’acide sulfuriquo concentré, mis on contact avec les huiles, les noircit d’abord en charbonnant et précipitant les matières étrangères ; puis une partie de cet acide s’unit avec la glycérine pour faire de l’acide sulfojjlycérique, et l’autre parlie se combine avec les acides gras de l’huile pour former des acides sulfogras. l’ar exemple, en faisant airir l’acide sulfuriquo sur l’iinile d’olive, on obtient simultanément de l’acide sulfoglycérique et des acides sulfooléiquo, sulfomargarique et sulfoarachiquc. En versant un« goutte d’acide sulfuriquo concentré dans 8 à 10 gouttes d’une huile quelconque, on voit apparaître une coloration spéciale pour chaque espèce d’huile et 3 ni permet souvent de reconnaître la nature e celle-ci. Ainsi une goutte d’acide sulfiirique colore l’huile d’olive en jaune, l’huile de sésame en rouge vif, l’huile de colza en bleu vcrdàtre, l’huile de navette on gris sale, riiuilo de cameliue en jaune orangé, l’huile de faine on gris vcrdàtre, l'huile d'o>illetle en jaune pâle, l’huile de cbènevis en vert émeraude, l’huile do lin on brun noir&tre, l’huile (le baleine en rouge brun foncé. L’acide azotique concentré convertit les huiles en plusieurs acides au nnmbi-e desquels sont les acides acétique, formique, butyrique, séhacique, etc., puis llnalement en acide oxalii^iic ; en mémo temps, il y a toujours formation d’une certaine quantité d’acide cyanhydrique. Lorsqu’on ajoute à une huile quelconque un deux centième ou un troi.s centième do son poids d’acide hypoazotiquc, voici ce oui se passe : si l’huile n’est pas siccative, elle se solidifie au bout d’un certain temps parce que l’oléine qu’elle contenait se trouve transformée en une substance i.soinère solide, Vélaïiiinf, qui ne fond qu’à 32° ; si, au contraire, l’huile est siccative, elle demeure complètement liquide. Cette réaction permet (le reconnaître si l’huile d’ffillette a été mélangée frauduleusement avec de l'huile d'i> livc ; car, dans un mélange de celte espère. HUILE. l’acide hypoazotiquc ne détermine qu umoliditication partielle. Dans les ««sais de ce genre, il est avantageux de remplacer l’acide liypoazotiquo par 6 grammes de mercure ilissous dans ’7ii’, .’ iO d’acide azotique à 3M* Baume et de mêler cette dissolution avec nu grammes de l’huile que l’un essaie. On agite le mélange toutes les 10 minutea pendant 2 heures et demie, puis on le laiue reposer. Au bout de 3 ou i heures en hiver, de 6 ou 7 heures en été, toute la masse est solidiliéo si l’on n’a eu affaire ou à de l’huile d’olive pure ; si, au contraire, la dissolution mercurielle a été versée dans un mélange d’huile d’olive et d’huile de graines, il reste dans le flacon une couche liquide d’autant plus épaisse que In quantité d’huile de graines était plus forte. Quand on fait arriver un courant de chlore gazeux dans une huile végétale, il la décolore ; mais si l’on fait arriver ce même courant dans une huile d’origine animale, il la colore en brun ou même en noir. r«tte réaction peut servir A reconnaître si Ibiiile de colza ou l’huile de navette a été falsilléc par addition d’huile de poisson. La détermination de la densité d’une huile permet aussi fort souvent de prévoir son degré de pureté. On prend cette densité au inoyon do Voli’omèlre Lefevre. (V. Oltométre. ) D’après les usages auxquels elles peuvent servir, les huiles (lies se partagent en trois clas.ses, savoir : )» Les nuiln romrsliljlet ou alimentairrs ; ce sont les huiles d’olive, de sésame, d’arachide, de noix, de noisette, de faîne et d’o-iUette. 2" Les huilfs ilf f/railies, qui sont utilisées dans l’éclairage, pour la fabrication des savons et des vernis, [lour la préparation des couleurs, pour le graissage (les machines, (Hc. Parmi ces huiles, celles que l’on emploie le plus en Krance pour l’éclairage et que l’on désigne (dus spécialement sous le nom d’huiles à hriUer, sont les huiles de lin, do colza, de navette, de cameline, de moiitanle et de chèncvis. On les fabrique surtout en grand dans le Nord de la France. Ces huiles ont besoin d’être parfaitement épurées ; autrement, elles brillent mal, produisent lieaucoup de fumée et charlionnent rapidement les mèches. 3» Les huiles médicnnienteuses , dont les unes sont d’origine végétale, et les autres d’origine animale. Les huiles médica menteuses végétalon sont : les huiles d’amandes douces et d’amandes amères, l’huile d’abricot fabriquée avec l’amande du prunus hrigantiara, l’huile de ricin, l’huile de cnv ton tiglium, l’huile d’épurgc, l’huile de laurier, etc. Les huiles médicamenteuses animales sont : les huiles qu’on extrait des l’oies do morue, de raie et de squale. L’huilo de piodg do b(puf est surtout employée pour graisser les rouaeos des horloges et des autres machines. I,es huiles do nalcine, do cachalot, de marsouin, de phoque, etc., servent à fabriquer les savons mous et i préparer les cuirs ; on les mélo souvent par fraude aux buili^s à brûler. Nous allons maintenant indiquer brièvement la provenance, les propriétés particulières et les emplois le» plus importants des huiles les plus communes. Ce sont, d’abord parmi les huiles végétales : 1" W huile iCahricot, d’ahricolier ou Ai/i7r île marmolle, incolore, ayant une odeur prononcée d’amandes amères, fabriquée, en Piémont et en Dauphiné, avec les amandes du prunus brigantiaca : en raison de l’acide cyanhydrique qu’elle contient, elle doit étiv mêlée av(>c de l’huile d’olive pour devenir alimentaire, 2» L’A«//»’ d’nmnniles, d’un iaiine clair, extraite à froid soit des amandes douces, soit des amandes amères, mais préférablement de ces dernières, parce que leurs tourteaux sont utilisés p(mr la ]in’paration de piUes d’amandes ; on emploie cette huile dans la parfumerie et elle sert en médecine

)oiir faire des émulsions. des potions liuieiises,

du savon mivlicinal. Klle est souvent falsifiée par l’addition d’huile d’o'illette ou par celle d’huile de sésame. Dans le premier cas, quand on l’agite dans une fiole, elle dégage des bulles (l’air disposées en chapelet. Dans lo second, un mélange d’acide azotique l 1"H et il ! ’I- -’il’ ’ donne une i.-i.i..ii. ur de p’ inandr* et une coloralion • !• • iruiine. 3" Vkutle d’ai.i ’he de lerrr,(tna ave

.’iimtneu»r ruliivëe

(i.iii -’ , ,• a friiid. II’ placer l’Iiui . d’un jaune dur, qu un Un-’ > cameline cultivée «t qui m-i : dans U peinture et dan* U l.ii

saroni mous. Le chlorure de i passer au vert blcu*’r- i .ii ’c’istiir ou huile de ri menées du ricin cnu gative et solidifiable par tique. 6» L’huile de rhenei la graine du chanvre. ’ d’une odeur déiagrea ployêe dans U peiMut tion de* Mvoni mou*. 7° L huile dr extraite de* graioea du colza ou rbo• i vaut priiKipaleni’ nt i réclairage. 8* V. hmlr de cul on, fournie par le* graine* du < "I"m nier bombace, de cuuleur rituireAtre, pr'>f nant d’Kgypte et purifiée â Marseilb- . .m ployée pour l’érlairaife et la fabrir.iii ..i, . !>» savons. ’J« iShuile de rrototi, cau^^fnju’- . ni- béfi.inte, ïiolemiv’i r.,, ,-,....,.. . , , T.iirr de* graine* du .-^im des Moliique*. I " le» fruit* (lu hêtre, rtii d’olive, pouvant a« r devenant meilleur " de laurier, obi. j laurier d’AjMjll’ i consistance du lieurre cl duul un lail uvi^-r dans la médecine vétérinaire. J2* l.’kuiU d’-Un, exprimée des graine* du lin cultive, •>ircativo à un tr^s haut degn-, employée dan* la peinture jioiir la fabrication du %.• !- . i . gras et de l’encre d’imprimerie. 13* I. ’ de moutarde, qu’on rfiire des (.Taiti’ moutardes blanche ei mêmes usages que l’Iin lie narcWe. provenant ù. navet et du chou rave ; ei :. pâle et visqueuse : elle a bquo l’huile de colza. i~<° X.hiiile dr n,, extraite de l’amande du fruit du noyer ’ •

mun, alimentaire à l’état frai*, employé* a la préparation des couleur* Met !«*. Iti» Vj’huile d’irillelle, exprimée de* irnuDes du p.ivol somnifère, presque incolore, comestible, très siccative, fréquemment employée dan» la (leinture ; elle te colon- m jaune terne par l’acide aulfuriqur. 17» 1,’hinle d’olive, dont il a été Iop • ••’•• IX» L’huile de raisin, qu’oi pins du raisin. 19° L’huih nie par les graines du se3>.u»i’ orieutal, et l’un des raeillvuni succédanéa de l’huila (l’olive. Il y en a des fabriques importante» i Marseille oii sont apportées les graines récoltée » dans le Levant. Parmi les huiles animales, celles de- cétacés no sont utilisé<TS que |>our l.i fabricatiim de» savons mou» et pour la pre|>aralion (les cuirs ; les huiles dite» de poissons, telle* que huiles de foies de niorn. - • !• i-iie . !«  squale, s’administrent en in ’ scrofule, le rachitisme, l .> thiile à r/uini/uet, toute huile a ’ r iiuvraije sent rhiide, on a t>e«ii pour le composer, ou bien ’ vaille. Il //n ;/afdiisd’hw «e dit d’une personne fim lesse. Il Remettre de t ranimer le» foi-ces qui il l’Iii. ’ ’ il l’Io leur> i. reuinatiijues , huiles , d’hydrogène liquide» . • naissance quand on subsi.ince» orgîiniqu»’-, huile de jt^trole, huih ! liquide (le carbure» .1

. . existe en certains lioii 1 sein de U terre distillation des -

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