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1012 HUILEMENT — HUITRE. Il lluilc de scorpion, huile d’olivo dans la-

?iiellc on a l’ait mourir des scorpions. 

|| hii/c anlique, espèce de cosmétique qu’on obtient en stratifiant des lils alternatifs d’amanilcs douces et de fleurs odorantes et en soumettant cet ensemble à la presse. || Huiles volatiles ou huiles essentielles, nom par lequel on désigne improprement les essences. (V. Essence.) Les huiles volatiles ont des propriétés tout autres que celles des huiles lixes et ne sauraient en élre rapprochées sous aucun rapport. A la vérité, elles produisent sur le papier des taches translucides ; mais ces taches disparaissent toujours spontanément après un temps plus ou moins long. Il Huile de cade, liquide liuileus, acre, fétide, à odeur de goudron, qu’on obtient en distillant en vase clos le bois résineux du genévrier oxycèdre et dont on se sert en médecine contre différentes maladies de la peau. Il Huile de camphre, liquide d’apparence huileuse, qui résulte de l’action de l’acide azotique sur le camphre. || Huiles légères, huiles lourdes du goudron de houille, nom par lequel on désigne les dill’érents carbures d’hydrogène liquides qui prennent naissance pendant la distillation du goudron de houille. (V. Goudron.) || Huile de charlion de terre ou de houille, liquide qui est un mélange de carbures d’hydrogène et qui se produit lorsqu’on distille la houille pour en extraire le gaz d’éclairage. {| Liqueur alcoolique, sucrée, de consistance sirupeuse, aromatisée avec quelque substance très odorante : Huile de vanille. Huile d’unis. || Huile de vitriol, ancien nom de l’acide sulfurique. || Huile détonante, la nitroglycérine. (V. ce mot.) Il De l’huile de cotret, des coups de bâton. || De l’huile de coude, un frottage énergique. — Prov. Cet hommk tirerait DE l’uuii.k d’un mur, il a tant de ressources dans l’esprit, il est si hardi , si entreprenant, qu’il réaliserait une chose impossible pour tout autre. || On TmERAiT PLUTÔT DE l’huile d’uN MUR QUE DE l’aR-OENT DE CET HOMME-LÀ, il est si avarc ou si pauvre, qu’il est impossible de lui faire payer ce qu’il doit. — Gi". Le h initial du mot huile n’est pas étymologique ; il n’a été préposé qu’à une époque assez tardive et l’orthographe véritablement correcte serait uile. — I)êr. Le diminutif œillette, huileux, huilier, huilerie, huiler, huilage, tmilement. Même famille : Olive, olivier, oléagineux, oléacées ou oléinées, oléine, oléique, oléate, oléfiant ou oléifiant , oléifère, oléomètre , oléorésine, oléorésineux , linoléine, etc. HUILEMENT (huile,sm. Action d’huiler. IIUILEII i huile), vt . Enduire, frotter d’huilo : Huiler une serrure. Huiler du cuir. — S’huiler, vr. Se frotter d’huile : Les anciens athlètes s’huilaient tout te corps avant de lutter. huilerie (huile), sf. Fabrique d’huile. Il Magasin d’huile. HUILEUX, EUSE (.oleositm),adj.(iù a la nature ou la consistance de l’huile : Substance huileuse. Qui semble imbibé ou frotté d’huile : Cheveu-r huileux. HUILIER (huile), sm. Support en bois, en métal pour les burettes qui contiennent l’huile et le vinaigre : Huilier d’argent.

Fabricant ou marchand d’huile : Les huiliers provençaux. HUIS (1. ostium), sm. Porte (vx). || .A huis clos, les portes étant fermées et sans que le public soit admis. || Demander le huis clos, deniiinder que l’audience ne soit pas publif ^ue. — Gi". D’après l’Académie, H, qui ne s aspire pas dans Huis, s’aspire dans : Huis clos. — Dér. Huissier, huisterie. huissi’erc. HUISSERIE [huis], sf. L’ensemble des ouvrages en bois qui garnissant l’ouverture d’une porte dans un pan de bois ou dans une cloison : Les entrepreneurs de bâtisses parisiens font aujourd’hui fabriquer en .Suède les fenêtres, huisserias et autres choses semblables. HUISSIER [huis), sm. Employé chargé d’ouvrir et de fermer une porte. |i Employé qui se tient dans l’antichambre d’un ministre, d’un fonctionnaire pour recevoir ceux qui ont obtenu une audience : // a obtenu une place d’huissier aiux Finances. || Individu attaché au service d’une assemblée délibérante : Les huissiers de la Chambre des députés. Il Ollicier public qui signilie les actes de justice, met les jugements à exécution et qui souvent fait le service des audiences du tribunal auquel il appartient ; dans ce cas, il est dit huissier audiencier : Dans les ca ?npagnrs, les huissiers sont, en général, redoutés et haïs. — L’organisation et le service des huissiers sont réglés par le décret du 14 juin 1813. ’Voici quelques-unes des dispositions de ce décret : « Art. 24 . Toutes citations, notifications et signilications requises pour l’instruction des procès, ainsi que tous les actes et exploits nécessaires pour l’exécution des ordonnances de justice, jugements et arrêts, seront faits concurremment par les huissiers audienciers et les huissiers ordinaires, chacun dans l’étendue du ressort du tribunal civil de première instance de .sa résidence. — Art. 28. Tous ces exploits et actes du ministère d’huissier près les justices de paix et les tribunaux de police .seront faits par les huissiers ordinaires employés au service des audiences. — Défenses itératives sont faites à tous huissiers, sans distinction, d’instrumenter en matière criminelle ou correctionnelle hors du canton de leur résidence. .. — Art. 45. Tout huissier qui ne remettra pas lui-même, à personne ou à domicile, l’exploit et les copies des pièces qu’il aura été chargé de signifier, sera condamné, ])ar voie de police correctionnelle, à une suspension de trois mois, à une amende, qui ne pourra être moindre de deux cents francs ni excéder deux mille francs, et aux dommages et intérêts des parties. Si, néanmoins, il résulte de l’instruction qu’il a agi frauduleusement, il sera poursuivi criminellement et puni d’.iprès l’art. 146 du Code pénal. « Aujourd’hui, les huissiers sont nommes par le ]irésident de la République ; ils doivent avoir vingt-cinq ans et avoir fait un stage de trois ans dans un greffe de cour d’appel ou de tribunal d’arrondissement ; ce stage est réduit à deux ans, s’il est fait dans une étude de notaire ou d’avoué. HUISSIÈRE (huis), sf. Porte (vx). ’HUIT (1. octo), ad), num. card. Une dizaine moins deux : Huit francs. || D’aujouril’hui en huit, dans huit jours. || Huitième : Page huit. — Sm. Le nombre résultant de la collection de 8 unités : Le carré de huit.

Chiffre qui représente ce nombre (8) : Cet écolier ne sait pas faire les huit. || Le huitième jour du mois : Je vous attendrai le S du courant.

Basse carte où il y a huit 

)ioints : Le huit de cœur. ]| Huit de chiffre, bandage qui a la forme du chiffre 8, et est employé pour la saignée du bras. (Chir.) — Dér. Huitième, huitièmement, huitaine. — Contip. Dix-huit, vingt-huit, etc. ; cent huit, huit cents, etc. ’IIUITAUV Ihuil), sm. Petite pièce de poésie composée de huit vers. || Stanre de huit vers. ’HUITAINE (huit), sf Collection de personnes, d’objets, au nombre de huit ou environ. Il Espace de huit jours : Je partirai datis une huitaine. || Remise d’une cause à huitaine, sa remise àTiuit jours. ’HUITIÈME (huit), adj. num. ord. S g. Dont le rang est marqué par le nombre huit : La huitième place. — Sm. Chaque huitième partie d’une chose divisée en huit parties égales ; Avoir un huitième dans les bénéfices. — Sf. La classe la plus élémentaire d’un collège : Élève de huitième. || La salle où elle se réunit : La huitième est trop petite cette année. ’HUITIÈMEMENT [huitième -f- sfx. ment), adv. En huitième lieu : Huitièmement, tu ne parleras pas contre ion prochain, en fau,x témoignage, dit le Décalogue. HUITRE (vx fr. oistre, puis uistre et enfin huistre ; du 1. ostrea, huitrc), sf. Genre de mollusques lamellibranches qui, à l’état adulte, vivent attachés sur le fond de la mer. Leur corps, arrondi et aplati latéralement, est contenu dans une coquille composée de deux pièces appelées valves. Ces valves sont inégales et de forme différente. La valve inférieure ou gauche, sur laquelle est couché l’animal, est la plus grande et convexe ; la valve supérieure ou droite, toujours plus petite, est piaie ou concave. Ces deux valves sont formées de lamelles de carbonate de chaux superposées les unes aux autres. En un certain point de leur contour, elles sont réunies entre elles par une sorte d’engrenage à dents peu distinctes qui constitue ce que l’on nomme la charnière. Dans le voisinage de celle-ci, on voit sur la grande valve une jietile proéminence conique qui a reçu le nom de crochet ou à’umbo et qui est le point par où celte valve a commencé à se dévelojiper. A l’origine, il existait une proéminence analogiiesur la valve ilroite, mais elle n’est jias loujours visible chez l’animal adulte. Entre les deux bords de la charnière et à l’inté’rieur de la coquille est interposé un organe composé de fibres élastiques fixées aux valves par leurs extrémités et qu’on ajipelle le ligament. Il joue le rôle d’un ressort et leiid à ouvrir les valves aussitôt qu’elles ne sont plus pressées l’une contre l’autre par la contraction d’un muscle transversal dont chacune des extrémités s’insère vers le centre de chaque valve. (,’e muscle porte le nom de muscle adducteur. Son point d’insertion se reconnaît sur l’une et l’autre valve à une petite dépression nommée Vimpression mtisculaire. Pour étudier commodément l’orçanisation d’une huître, il faut la jilacer de lacon que la charnière de la coquille se trouve en haut et en avant ; c’est là qu’est le dos de l’animal. Tout le corps de celui-ci est caché dans une enveloppe qui tapisse la paroi intérieure des valves. Cette enveloppe est fermée sur la hgne du dos où ses deux moitiés se réunissent, et ouverte en dessous, du côté du ventre. Les deux lames latérales qui la composent res- semblent à la couverture d’un livre dont le dos serait placé en haut. Ce sont des glandes situées à la périphérie du manteau qui.«écrètent les feuillets successifs de la coquille. On peut comparer le manteau à un capuchon qui recouvrirait entièrement l’huître. Chez celle-ci, comme chez tous les lamellibranches, le corps est, enqucla ne sorte, tout d’une venue ; la tête n’est iniquée par aucun renflement, elle se confond avec le tronc. C’est pour ce motif que Cuvier donnait aux lamellibranches le nom d’acéphales, c’est-à -dire d’animaux sans tête. La bouche, percée à la partie supérieure du corps, un peu au-dessous de la charnière, n’a ni mâchoires ni langue ; elle est accompagnée de deux paires de palpes labiaux ou tentacules, striés sur l’une de leurs faces et ayant l’apparence de branchies accessoires. Cette bouche est suivie d’un œsophage très court aboutissant à un estomac assez volumineux auquel succède un intestin long et étroit, replié sur lui-même et entouré par le foie. Cet intestin est terminé par un rectum aboutissant à l’anus. Cet orifice se trouve à la partie postérieure du corps ; de même que la bouche, il est situé dans le plan de séparation des deux valves. Le co’ur, placé dans le même plan, au-dessus du muscle adducteur, se compose de deux oreillettes et d’un ventricule aortiquc ; il n’est point traversé par le rectum comme chez beaucoup d’autres mollusques lamellibranches. Les reins, au nombre de deux, se trouvent dans le voisinage du foie ; ils constituent ce que l’on appelle les corps de Itojamis. Dans l’espace compris entre le lobe droit et le lobe gauche du manteau s’étalent, en forme de demi-circonférence, les branchies qui ont l’aspect de lamelles finement striées. Il y en a deux de chaque côté ; elles reçoivent le sang épuisé provenant des veines et des sinus veineux et le renvoient régéméri’ aux cavités du cœur. Les bi-anchics de droite et celles de gauche ne sont point séparées les unes des autres par un pied comme chez la presnue totalité des lamellibranches. Le manteau HUITRE