On appelle comédie de caractère celle qui peint un caractère principal en y subordonnant tous les autres de la pièce : Ex. : L'Avare, le Misanthrope, de Molière*.
On appelle comédie de mœurs celle qui peint les mœurs, les usages, la vie domestique, les faiblesses, les ridicules, les travers de la société chez un peuple à une certaine époque.
On appelle comédie d'intrigue le tableau d'une aventure rendue plaisante par la singularité, l'imprévu, le piquant, l'enchevêtrement des incidents qui en amènent la conclusion.
741. — La tragédie et la comédie sont les deux genres classiques de la poésie dramatique : on peut y rattacher différents genres secondaires, savoir :
A la tragédie, le drame moderne.
A la comédie, les mystères du moyen âge, les soties, moralités et farces de la même époque.
L’opéra et le mélodrame relèvent à la fois de l'une et de l'autre.
Le vaudeville dépend de la comédie; mais ces trois derniers genres, empruntant le secours de la musique, forment une classe à part.
742. — Une première règle commune à la tragédie et à la comédie, c'est que l'action qu'elles développent soit avant tout intéressante et vraisemblable.
Une seconde règle également commune est celle que l'on a appelée la règle des trois unités, et qui a été si bien et si laconiquement formulée dans ces deux vers de Boileau* :
Qu'en un lieu, qu'en un jour un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
(Art poétique.)
Ce sont les poètes français qui, chez les modernes, se sont le plus fidèlement astreints à la règle des trois unités de lieu, de temps et d’action, souvent méconnue par les Espagnols, les Anglais et les Allemands.
743. — Une tragédie ou une comédie classique se divise le plus souvent en cinq parties appelées actes, séparées par des intervalles de repos nommés entr’actes. Quelquefois ces pièces n'ont que trois actes; exemple : la tragédie d’Esther, par Racine*.
744. — La tragédie et la comédie font usage du dialogue et du monologue.
Le dialogue est une conversation entre deux ou plusieurs
