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LA PAGODE AUX COBRAS

Et puis, mieux vaudra que nos deux rapports ne se contredisent pas… Ils auront ainsi plus de poids.

— Entendu, mon cher. Auparavant, je vais examiner la chambre du crime.

— Mais c’est fait. Voyez ce désordre.

— Je vois trop ! N’importe, je vais chercher à mon tour. Peut-être trouverai-je quelque chose.

Il trouva ! Un seul indice, mais qui avait son importance. Sur le bandeau de maçonnerie, à l’extérieur de la fenêtre, une empreinte était marquée dans la mousse que l’humidité du parc avait fait pousser là. C’était l’empreinte d’un pied nu, pas très nette, à peine indiquée, impossible à mesurer. Cependant, le gros orteil du malfaiteur avait dû se crisper pour mieux tenir ; ainsi s’était-il marqué dans la mousse, assez bien pour que Rigo pût en prendre, avec de la cire à modeler, un moulage très satisfaisant !

Ensuite, il rédigea un long rapport que son chef devrait nécessairement communiquer au gouvernement général, car il affirmait l’existence d’un dangereux complot contre les autorités françaises.

Il fournit en même temps des notes au commissaire pour lui permettre de rédiger le sien dans le même sens, mais avec moins de précisions dans les détails et une conclusion moins catégorique.