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LA PAGODE AUX COBRAS

Avant Hongay, le sampan des bonzes changea de route, il piqua vers Port-Courbet.

Rigo poursuivit son chemin. À Hongay, lestement, il changea de sampan et revint en arrière.

Aussitôt arrivé à Port-Courbet, il chercha des yeux l’embarcation de ses adversaires.

Elle avait disparu !

D’un bond, il fut à terre, questionnant les pêcheurs.

Oui, le sampan était venu, il avait débarqué ses deux passagers et était aussitôt reparti vers Quang-Yen.

Les deux bonzes étaient descendus. Il fallait sans tarder retrouver leur piste. Rigo n’eut pas de peine à se renseigner. Les suspects avaient pris un chemin conduisant tout droit vers la tribu Man et le poste forestier.

Ainsi, ils rejoignaient par une autre voie, leur point de départ. Ceci expliquait le fait qu’ils s’étaient attardés dans la Song-Hip ; c’est dans cette zone qu’ils avaient eu une mission à remplir. Maintenant, sans doute, ils allaient regagner le repaire dissimulé dans la forêt.

Avant toute autre démarche, il fallait les rejoindre.

Rigo prit aussitôt une utile précaution : il fit partir en avant de lui un messager qui devait, aussi rapidement qu’il lui serait possible, dépasser les moines sans attirer leur attention et, les devançant, aller alerter le beau-frère de Rigo.

Lui-même fila sur Hongay. Il avisa sa femme et revint à Port-Courbet après s’être adjoint deux agents d’escorte, pour s’élancer à son tour sur la piste des bonzes.

À mi-chemin, il rencontra un des messagers de son beau-