« C’est l’annonce d’un attentat contre le gouverneur et contre beaucoup d’autres.
« Abandonne la poursuite et, tous deux, aussi rapidement que possible, partons vers Hanoï organiser la défense.
Rigo n’hésita pas ; il avait une entière confiance en sa vaillante épouse.
Il donna aux miliciens, qui devaient rejoindre le détachement dans la forêt, toutes instructions, tous ordres nécessaires et, sans retard, avec sa femme et ses deux adjoints, rebroussa chemin vers la mer.
Le lendemain, il arriva à Hanoï et, aussitôt, se précipita au gouvernement général pour alerter les autorités, prendre les mesures de sécurité qui s’imposaient et toutes les dispositions nécessaires pour l’arrestation des conjurés.
Un service de garde fut organisé autour du palais du gouverneur et tout spécialement dans le vaste jardin botanique y attenant.
C’était par là que les bonzes, habitués à la forêt, seraient portés à chercher un passage leur permettant d’approcher des bâtiments.
Une ligne de sentinelles, renforcée de distance en distance, par de petits postes, entoura toutes les constructions du palais.
Dans les jardins, des patrouilles circuleraient sans cesse.
Rigo, avec ses deux hommes de confiance, devait aller et venir au delà du cercle surveillé, pour prévenir toute approche suspecte.
En ville et particulièrement dans le voisinage du palais du résident supérieur, des résidences du général comman-