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LA PAGODE AUX COBRAS

dant supérieur et d’autres hauts personnages, des patrouilles étaient prévues.

Les attentats ne pouvaient avoir lieu qu’à la nuit ; ce serait seulement à la fin du jour, après le coucher du soleil, que le système de défense serait appliqué le plus discrètement possible pour éviter de jeter le trouble dans la population.

Mais l’inspecteur et ses auxiliaires, soigneusement déguisés en coolies tireurs de pousse-pousse, circulèrent dès le commencement de l’après-midi dans les allées du parc.

Rien ne pouvait être plus naturel que la présence de pousse-pousse prêts à charger des promeneurs. Il se pouvait d’ailleurs que l’ennemi eût employé la même ruse. Tout tireur de pousse-pousse rencontré pouvait donc être suspect.

Cette pensée, qui s’était présentée aussitôt à l’esprit de Rigo, lui fit envoyer un de ses hommes quérir deux authentiques coolies, servant régulièrement d’indicateurs à la police, pour se les adjoindre.

Leur consigne était de lui signaler tout coolie tireur inconnu d’eux, car, étant des plus anciens, ils se devaient de n’ignorer aucun de leurs collègues.

Rigo commença sa tournée en coolie maraudeur, circulant lentement dans les allées comme à la recherche de quelque client. Mais ce qui ne pouvait manquer d’arriver arriva… il en trouva un.

Pouvant être lui-même surveillé par l’ennemi, refuser ce client le rendrait suspect. Il fut donc obligé de le charger et de l’emmener en ville.

Mais, sous le prétexte d’un malaise soudain, il le passa