Page:Laroche - La pagode aux cobras, 1949.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60
LA PAGODE AUX COBRAS

contre Mme Rigo se trouvait vérifiée… C’était là le cobra… Un cobra artificiel.

L’analyse du poison enduisant les flèches compléterait l’instruction sur ce point.

Avec précaution, Rigo se mit en devoir d’examiner le cadavre.

L’inspecteur ne tarda pas à trouver ce qu’il s’attendait à découvrir. Dissimulés par les vêtements, et sur les bras de l’homme, étaient de larges bracelets faits d’épines d’ingor rendues meurtrières par le poison — le même sans doute que celui qui enduisait la pointe des flèches — dans lequel elles avaient été trempées.

Ainsi, quiconque saisissait le porteur de bracelet fortement par le bras, périssait aussitôt.

Coupant les bracelets avec son couteau, Rigo les fit mettre de côté pour subir l’analyse.

Sur le corps mis à nu, de bizarres tatouages apparurent, faits en deux couleurs et figurant, entre autres, de monstrueux cobras.

Très évidemment, c’étaient les signes de reconnaissance dont la société secrète marquait ses adeptes. Ainsi était-il démontré que les premiers prisonniers faits par l’inspecteur n’étaient que des comparses non entièrement initiés, alors que la victime de ce soir était un membre régulier de la sinistre société et, sans doute, un de ses tueurs.

Quand Rigo alla rendre compte à ses chefs des résultats obtenus et des importantes constatations faites, un télégramme du résident de Quang-Yen venait d’arriver.

Il communiquait un rapport d’indicateur signalant que