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LA PAGODE AUX COBRAS

des bonzes avaient abordé sur la rive au point du jour et avaient aussitôt pris la route de Yeh-Hap et de la forêt.

À huit heures du soir, un autre avis arrivait : le chef du poste surveillant les rochers des Makouis faisait prévenir que six indigènes, des bonzes à son avis, étaient arrivés et s’étaient glissés dans le massif.

Le détachement se tenait embusqué à distance ; les linhs n’avaient pas occupé le massif, mais, cachés sous bois, le gardaient à vue de façon à en faire une souricière.

Dès que les individus suspects y avaient pénétré, le garde principal, commandant le groupe, avait fait fermer le cercle et organisé le blocus.

En même temps, il avait détaché deux coureurs : l’un apportant la nouvelle à Quang-Yen, l’autre avisant le détachement posté à la pagode de redoubler de vigilance et de se tenir prêt à arrêter les bonzes dans le cas où, par le passage secret, ils fuiraient les rochers comme ils avaient fait lors du premier assaut.


XII

LA MORT DES BONZES

C’est le point du jour en forêt.

Dans les grands arbres, les gibbons à barbiche blanche le saluent de leurs cris stridents.

Les paons spricifers y répondent par leurs inharmonieux « Pia — rao ».

C’est le réveil de la jungle.