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LA PAGODE AUX COBRAS

— Monsieur le résident « tièt » ! Monsieur le résident « tièt zoï » !

En un clin d’œil, toute la maison fut sur pied.

Les linhs de garde furent alertés, un doï courut avertir le commissaire de police, le médecin de l’Assistance et les deux adjoints du résident.

La résidente accourut. Devant le cadavre de son mari, elle poussa un cri et s’évanouit.

À ce moment arrivaient les autorités. Le commissaire fit garder la porte, tandis que le docteur — après avoir donné quelques soins à la résidente — se penchait sur le cadavre.

Un examen attentif lui révéla que le corps ne portait aucune trace de violence, mais une seule blessure : deux marques rouges légèrement auréolées sur le poignet droit.

— Cela ressemble fort à une piqûre de cobra, dit-il, mais l’autopsie seule nous fixera avec certitude.

Celle-ci faite, on conclut qu’il n’y avait pas eu d’assassinat ou plutôt, que l’assassin était un cobra.

Accident vraisemblable. Un serpent avait pu pénétrer du parc dans la maison, et le malheur avait voulu que le résident, en faisant un geste, en prenant un objet par exemple, ait mis la main dessus.

Cependant, toutes les recherches effectuées dans les appartements furent vaines. Bien que l’on eût procédé à un véritable déménagement, ne laissant pas un meuble, pas un tapis, pas une tenture en place, le cobra ne fut pas retrouvé.

Le commissaire put siffler dans sa flûte, allant d’une pièce à l’autre, aucun reptile ne répondit à son appel.